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L'UDC s'attaque à "l'académisation" des enseignants

Les élèves valaisans sont ceux qui passent le plus de temps sur les bancs de l'école primaire.
Comme alternative aux Hautes écoles pédagogiques, l'UDC propose un "apprentissage pour les enseignants".
L'UDC repart à l'assaut de la politique scolaire en exigeant que la formation des enseignants quitte le giron universitaire et soit limitée aux aspects pratiques.

Réunie en congrès à Ebnat-Kappel (SG), fief de son président Toni Brunner, l'UDC exige que la formation des enseignants soit revue.

"Nous n'avons pas besoin d'enseignants hors-sol, mais d'enseignants qui connaissent le quotidien et le monde professionnel", a dit samedi le conseiller fédéral Ueli Maurer, en ouverture du congrès. Il faut éviter une académisation supplémentaire de la formation des enseignants.

Les Hautes écoles pédagogiques ont échoué, a affirmé Sarah Bösch, membre de la commission de la formation de l'UDC. Elles ne parviennent ni à former suffisamment d'enseignants, ni à offrir une formation utile pour le travail quotidien des professeurs dans les classes d'école, a ajouté l'ancien conseiller national Ulrich Schlüer.

"Apprentissage pour les enseignants"

Comme alternative aux Hautes écoles pédagogiques, l'UDC propose un "apprentissage pour les enseignants". Celui-ci doit se dérouler à l'école et être accompagné par un collège d'enseignants expérimentés.

Au service de l'économie L'UDC estime aussi que cet apprentissage ne doit pas seulement être réservé à ceux qui ont une maturité, mais doit aussi s'ouvrir aux personnes possédant d'autres niveaux de formation. Ils devront passer un examen d'entrée et rattraper leurs connaissances de base pendant la formation, selon le parti.

De plus, les élèves doivent être mieux préparés à la vie professionnelle, pensent les démocrates du centre. Les leçons doivent répondre aux besoins de l'économie et non pas correspondre aux prescriptions des technocrates de la formation, a complété le conseiller national Thomas de Courten (BL).

Selon le président de l'UDC, la Suisse n'a pas besoin d'un taux plus élevé de maturités, mais doit revenir à une formation pratique. "Une sage-femme n'a pas besoin d'une maturité pour aider à mettre les enfants au monde", a-t-il dit.

ats/mre

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Plusieurs initiatives sur la scolarité

Ces dernières années, l'UDC s'est engagée contre le concordat d'harmonisation scolaire HarmoS. En la matière, elle a remporté des succès en votation populaire dans plusieurs cantons alémaniques.

En octobre 2010, l'UDC a en outre adopté un catalogue de revendications "contre l'école post-soixante-huitarde". Dans ce document, elle refusait le plan d'études 21, destiné à renforcer l'enseignement intégrationniste et multiculturel en Suisse alémanique.

Dans ce cadre, le parti refusait également les structures de jour et les horaires continus à l'école. Il s'opposait aussi à la pratique du "hochdeutsch" à l'école enfantine à la place du dialecte. L'UDC exigeait aussi un examen obligatoire d'admission pour entrer au gymnase.