Près de 300 décès par suicide assisté en 2009, cela représente une proportion de 4,8 décès sur1000.Aucun chiffre n'est toutefois disponible avant 1998, a relevé mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).
En Suisse, les premières organisations d'assistance au suicide ont vu le jour il y a 30 ans. Ces organisations, telles qu'EXIT et Dignitas, fournissent l'assistance au suicide dans le cadre prévu par le Code pénal, en vertu duquel elle n'est pas punissable en l'absence de mobile égoïste.
Un suicide sur quatre est assisté
L'OFS enregistre près de 300 suicides assistés par année dans la population domiciliée en Suisse, ce qui correspond à un suicide sur quatre. Depuis 2001, les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes à recourir à l'aide au suicide, inversant la tendance d'avant les années 2000.
Au total, 90% des personnes concernées avaient 55 ans ou plus, et seulement 1% était âgé de moins de 35 ans, soit 20 personnes en 12 ans. La plupart des personnes ayant recours au suicide assisté sont atteintes d'une maladie somatique grave. La maladie la plus en cause est le cancer, avec 44% des cas, suivie par les maladies neurodégénératives, les maladies cardio-vasculaires et les maladies de l'appareil locomoteur.
Comparaison internationale difficile
La comparaison au niveau international est difficile à établir à cause des divergences en matière de réglementation nationale. Seuls la Belgique et les Pays-Bas disposent de données bien documentées. En Belgique, le nombre de cas n'a cessé d'augmenter depuis l'entrée en vigueur en 2002 d'une base légale, s'établissant à 7,9 pour mille décès en 2009. Aux Pays-Bas, où la déclaration de l'aide au suicide active et passive est aussi obligatoire, 2,3 cas pour mille ont été enregistrés en 2010.
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