Pour Christoph Blocher, ses agissements dans le cadre de l'affaire Hildebrand sont protégés par son immunité parlementaire. En conséquence, le conseiller national UDC zurichois fait recours contre la perquisition de son domicile à Herrliberg (ZH) et ses bureaux à Männedorf (ZH) il y a une semaine par le Ministère public zurichois.
Selon l'avocat du stratège de l'UDC, le procureur aurait dû avoir d'abord l'autorisation du président de l'Assemblée fédérale, comme l'exige la loi sur le Parlement. Par ailleurs, la mesure était disproportionnée, selon le juriste. Une perquisition n'est pas le bon moyen pour retrouver des propos tenus il y a plus de trois mois.
Enquête pénale
Le Ministère public zurichois a ouvert lundi dernier une enquête pénale contre Christoph Blocher pour violation du secret bancaire. Le vice-président de l'UDC est soupçonné d'avoir participé à la transmission de données bancaires volées ayant conduit à la démission du président de la Banque nationale suisse Philipp Hildebrand.
Le Ministère public a indiqué qu'il ferait une demande pour que la commission de l'immunité du Conseil national se prononce. La décision pourrait ne pas tomber avant plusieurs mois. En effet, la commission devra d'abord décider si l'invocation de l'immunité est légitime et dans un deuxième temps, si elle lève l'immunité.
ats/pym