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La Suisse mise sur des nouveaux modèles de soins

Une infirmière anesthésiste au bloc opératoire de l'hôpital Georges Pompidou à Paris, le 23 décembre 2002
Confédération et cantons proposent plus de 80 réseaux de médecins, servant de référence au projet "managed care" en votation le 17 juin.
Face à la pénurie de médecins ou à la population vieillissante attendues des prochaines années, la Confédération et les cantons veulent se doter de nouveaux modèles de soins.

De nouveaux modèles multidisciplinaires de soins, dépassant le cadre du "managed care", devraient être développés en Suisse. Confédération et cantons y voient le moyen de relever les défis attendant la médecine de premier recours: pénurie de praticiens, population vieillissante, hausse des cas chroniques.

Ces modèles doivent permettre une prise en charge de qualité, à la fois économique et de proximité, selon un rapport publié lundi par la Conférence des directeurs cantonaux de la santé et l'Office fédéral de la santé publique.

Premières expériences

Le document présente plus de 80 réseaux de médecins, servant de référence au projet "managed care" en votation le 17 juin, ainsi que les centres de santé. Ces derniers désignent des établissements bien dotés en médecins, avec un service de garde 24 heures sur 24 et une ambulance.

Un "Espace santé" a ainsi ouvert ses portes en octobre 2011 à Tramelan (BE). Outre des médecins de premier recours, il abrite une clinique dentaire, un cabinet de physiothérapie, un service de soins à domicile et un centre de soins pour nourrissons.

La future "Cité Générations" à Onex (GE) figure également dans le document. Elle regroupera une permanence, un centre de formation, une unité d'hospitalisation de courte durée et des appartements médicalisés.

Aide financière

Les cantons pourraient aider financièrement ces centres à se lancer. Un fonds de soutien au changement structurel du cabinet individuel aux centres médicaux constitué par les cantons, la Confédération et les médecins est évoqué dans le rapport. Les auteurs du document relèvent aussi que le système tarifaire actuel n'est pas adapté à une prise en charge intégrée.

Le "Tarmed", utilisé pour les prestations ambulatoires, ne contient que très peu de soins pouvant être administrés par du personnel non médical. Les prestations infirmières doivent ainsi être prescrites par un médecin pour être prises en charge par l'assurance maladie. C'est pourquoi de nouveaux modèles de financement doivent être élaborés, dit le rapport.

ats/hend

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