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Pour le directeur de l'OFAS, la retraite à 65 ans peut être maintenue

Yves Rossier directeur de l'Office fédéral des assurances sociales. [Marcel Bieri- Keystone]
Yves Rossier directeur de l'Office fédéral des assurances sociales. - [Marcel Bieri- Keystone]
Yves Rossier, chef de l'Office fédéral des assurances sociales, estime qu'il n'est pas nécessaire de repousser à 67 ans l'âge légal de départ à la retraite.

Une série de mesures devrait permettre de maintenir l'âge de la retraite à 65 ans, selon  le directeur de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) Yves Rossier, sur le départ.

Dans un entretien publié mardi 10 avril dans les quotidiens alémaniques Bund et Tages-Anzeiger, Yves Rossier récuse les scénarios catastrophe de l'AVS, et évoque trois sources "fiables" pouvant assurer le maintien de la retraite à 65 ans : les contributions salariales, l'impôt sur la consommation et l'argent public.

S'il admet que "nous ne savons pas ce que sera l'avenir dans une vingtaine d'années", Yves Rossier assure dans cet entretien qu""il n'y a aucune raison d'avoir peur".

Système "parfaitement sain"

Selon le directeur de l'OFAS, le système social suisse est le plus sain de tous les pays de l'OCDE. "Les Grecs, les Britanniques, les Irlandais ou les Espagnols (...) ont dû diminuer massivement les montants de leurs retraites. Les mesures que l'on serait amené à prendre en Suisse n'atteindraient jamais un tel niveau", estime-t-il.

Dans cet entretien, Yves Rossier ajoute que "les rendements sont aujourd'hui plus élevés qu'à l'époque dorée", et dit trouver normal que l'on ait envie de travailler au-delà de 65 ans, si l'on souhaite améliorer son niveau de vie. Le chef de l'OFAS déplore toutefois le manque de consensus sur la nécessité de réformer le système.

Les assurances sociales AVS, AI (Assurance invalidité) et APG (Assurance pour perte de gain) ont pu couvrir l'an dernier toutes leurs dépenses par les recettes, pour la première fois depuis plusieurs années.

ats/tur

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