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Ours: pas de danger, mais des règles de prudence s'imposent

Selon les chasseurs, de plus en plus d'ours arrivent en territoire suisse.
Selon les chasseurs, de plus en plus d'ours arrivent en territoire suisse.
De plus en plus d'ours entrent sur le territoire suisse. La semaine dernière, l'un d'eux a approché de très près un automobiliste dans les Grisons. La présence du plantigrade ne doit pas être redoutée, mais implique certaines précautions, indique le WWF.

D'après les chasseurs, de plus en plus d'ours vivant au Tyrol, où l'on en compte une trentaine, entrent sur le territoire suisse. La semaine dernière, un automobiliste a ainsi pu filmer un de ces animaux dans les Grisons. L'ours a brusquement traversé la chaussée, devant le véhicule de l'homme, avant de s'enfuir.

Il ne faut a priori pas s'inquiéter de ce retour des plantigrades. Les ours sont, par nature, plutôt craintifs et tendent à éviter au maximum les contacts avec l'homme. Mais ils n'en sont pas moins des prédateurs, que la faim peut faire sortir du bois.

"Bonnes pratiques"

"On peut considérer que la présence de l'ours est problématique lorsqu'il s'approche beaucoup des habitations et commence à fouiller les poubelles à la recherche de nourriture", indique Pierrette Rey, porte-parole du WWF de Suisse romande. C'est par exemple ce qui s'était passé avec l'ours JJ3, abattu en avril 2008.

Afin d'éviter d'en arriver à de telles extrémités et permettre une cohabitation idéale, l'organisation de protection de la nature a défini une série de "bonnes pratiques". La Suisse pourrait ainsi s'inspirer d'autres pays à ours comme le Canada, et prendre quelques mesures simples, suggère Pierrette Rey: "s'équiper de poubelles résistantes aux ours, protéger les troupeaux avec des chiens, installer des clôtures électriques autour des ruches..."

Renoncer à la photo

Ensuite, il en va de la responsabilité de chacun; ainsi est-il conseillé aux populations des régions à ours de ne pas laisser traîner de nourriture, par exemple. Les randonneurs devraient, quant à eux, faire du bruit pour signaler leur présence.

Et dans le cas où, à l'instar de l'automobiliste des Grisons, l'on se retrouve nez-à-museau avec un ours, ne surtout pas faire de mouvement brusque. Mieux vaut aussi éviter de s'en approcher et renoncer à la photo. "L'animal pourrait se sentir agressé et, dans ce cas, on ignore comment il pourrait réagir: se sauver, ou attaquer."

Pauline Turuban

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