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La droite conservatrice veut limiter l'éducation sexuelle à l'école
La droite conservatrice lance une initiative contre la "sexualisation" à l'école. Pour elle, l'éducation sexuelle devrait être facultative avant l'âge de 12 ans.
La droite conservatrice s'attaque à la "sexualisation à l'école" au moyen d'une initiative populaire, qui postule que l'éducation sexuelle doit se réduire au strict minimum à l'école maternelle et primaire: selon le texte, aucun cours ne devrait être obligatoire avant l'âge de douze ans.
Le texte a jusqu'au 17 octobre 2013 pour être déposé. Publié mardi dans la "Feuille fédérale", il pose comme premier jalon que l'éducation sexuelle est l'affaire des parents et, qu'à l'école, rien ne devrait être fait avant que les enfants aient atteint l'âge de neuf ans.
Un cours destiné à la prévention des abus sexuels pourrait éventuellement être dispensé à partir de l'école maternelle, mais ne devrait pas aborder l'éducation sexuelle. Celle-ci pourrait être ensuite enseignée, mais de manière facultative. Un cours obligatoire ne pourrait être proposé que pour des enfants d'au moins 12 ans, et être uniquement destiné à la "transmission de savoirs sur la reproduction", précise l'initiative.
Poser des jalons
Parmi les initiants, on retrouve plusieurs d'actuels ou anciens élus fédéraux, issus notamment des rangs de l'UDC: le Jurassien Dominique Baettig, le Valaisan Oskar Freysinger, la députée vaudoise Fabienne Despot... Des élus démocrates-chrétiens et libéraux radicaux sont aussi de la partie, à l'instar du conseiller national Yannick Buttet (PDC/VS) et de la libérale vaudoise Suzette Sandoz.
"Nos enfants ont le droit de pouvoir vivre une enfance insouciante et sans pornographie", affirme le comité. Selon Suzette Sandoz, il ne s'agit pas pour autant de dire "le sexe c'est fini" mais de poser des jalons.
ats/tur
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La Suisse romande est peu concernée
En Suisse romande, les cours d'éducation sexuelle existent déjà et sont répartis en trois niveaux. Le premier concerne l'école enfantine et est axé sur la prévention des abus sexuels. Les élèves du primaire reçoivent une information sexuelle et affective. Les cours sur la reproduction humaine sont donnés à partir de 13 ans dans les cours de sciences ou de biologie.
L'initiative fait en réalité surtout écho à plusieurs polémiques alémaniques: une pétition comparable a déjà été déposée contre le plan d'études qui doit être appliqué dès 2014 outre-Sarine. Par ailleurs, un groupe de parents bâlois fait croisade contre une boîte d'accessoires pédagogiques contenant des organes sexuels en peluche.