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Nommé à la BNS, Jean Studer n'exclut pas de quitter le Conseil d'Etat

Jean Studer. [Sandro Campardo]
Jean Studer prend la succession de Hansueli Raggenbass, qui avait renoncé à se représenter. - [Sandro Campardo]
Le socialiste neuchâtelois Jean Studer a été nommé à la présidence du conseil de la Banque nationale suisse et n'exclut pas de quitter son poste de conseiller d'Etat avant l'heure. Thomas Jordan a quant à lui été nommé à la présidence de la BNS.

Thomas Jordan reprendra les rênes de la Banque nationale suisse. Le Conseil fédéral l'a nommé mercredi pour succéder au démissionnaire Philipp Hildebrand. Fritz Zurbrügg accède quant à lui à la direction de la banque centrale et Jean Studer présidera le Conseil de banque. Thomas Jordan occupait déjà la présidence de la BNS ad interim depuis le départ de Philipp Hildebrand.

Le chef de l'Administration fédérale des finances Fritz Zurbrügg vient compléter le triumvirat à la tête de la banque centrale, également composé de Jean-Pierre Danthine.

Le Conseil de banque, organe de surveillance de l'institution, sera quant à lui dirigé par le conseiller d'Etat socialiste neuchâtelois Jean Studer. L'actuel président Hansueli Raggenbass, éclaboussé par l'affaire Hildebrand, avait renoncé à se représenter.

Studer pourrait quitter ses fonctions cantonales

Jean Studer, chef du département de la justice, de la sécurité et des finances du canton de Neuchâtel quittera ses fonctions. "Je ne me représenterai pas aux élections cantonales neuchâteloises du printemps prochain, et il n'est pas exclu que je quitte ma fonction avant cette échéance. Je dois en discuter avec mon parti, mais je veux éviter toute discussion ne fût-ce que sur une apparence de conflit d'intérêt", a-t-il expliqué devant la presse.

Aucun changement de politique monétaire prévu

Le nouveau président de la Banque nationale ne compte pas infléchir la politique monétaire. Thomas Jordan a plaidé pour la stabilité mercredi. "Mon action durant trois mois à la présidence par intérim en témoigne", a-t-il déclaré.

Le nouveau président a assuré que l'arrimage du franc à l'euro était absolument nécessaire et qu'il le défendrait quelle que soit l'évolution des marchés financiers.

agences/cab/hend

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Le PS neuchâtelois discute de l'avenir de Jean Studer au sein du Conseil d'Etat

Le parti socialiste neuchâtelois (PSN) ne cache pas sa fierté de voir Jean Studer nommé à la présidence du Conseil de banque de la Banque nationale suisse (BNS). Il est actuellement en discussion avec son homme fort concernant son avenir au sein du Conseil d'Etat neuchâtelois.

Cette nomination est "une vraie reconnaissance pour son travail de vice-président du Conseil de banque de la BNS et de conseiller d'Etat en charge des finances", a indiqué mercredi le PSN dans un communiqué. Selon le PSN, la nomination d'un Romand, de plus socialiste, à un poste d'une telle importance et aussi influent dans l'économie du pays montre la valeur de sa candidature.

Les postes clés de la BNS

Direction générale:
Thomas Jordan: président, entrée en fonction immédiate, nommé pour le reste de la période administrative qui s'achèvera le 30 juin 2015.

Jean-Pierre Danthine: vice-président, entrée en fonction immédiate, nommé pour le reste de la période administrative.

Fritz Zurbrügg: membre à partir du 1er août 2012.

Conseil de banque:
Jean Studer: président

Olivier Steimer: vice-président, sous réserve de sa réélection au Conseil de banque par l'Assemblée générale

Christoph Lengwiler, nouveau membre

Shelby du Pasquier, nouveau membre

Alfredo Gysi, membre reconduit

Laura Sadis, membre reconduite

Ernst Stocker, membre reconduit

Rappel de l'affaire Hildebrand

Philipp Hildebrand est tombé pour un achat de devises quelques semaines avant son arrimage du franc suisse à l'euro. Demandée par sa femme à leur conseiller de la banque Sarasin, l'opération avait permis au couple de réaliser une plus-value substantielle. L'affaire avait été révélée par la Weltwoche auquel un avocat de l'UDC a transmis des données volées par un informaticien de la banque Sarasin et communiquées au Conseil fédéral par Christoph Blocher.