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La Vaudoise Adèle Thorens a été élue co-présidente des Verts

Adèle Thorens, conseillère nationale vaudoise et désormais co-présidente aux côté de la conseillère nationale bernoise Regula Rytz.
Adèle Thorens, conseillère nationale vaudoise et désormais co-présidente aux côté de la conseillère nationale bernoise Regula Rytz.
La conseillère nationale vaudoise Adèle Thorens a été élue samedi à Carouge (GE) à la co-présidence des Verts suisses par l'assemblée des délégués du parti.

Elue samedi à la co-présidence des Verts par l'assemblée des délégués du parti, la conseillère nationale vaudoise Adèle Thorens était la seule candidate romande à ce poste. A 41 ans, elle incarne une relève consensuelle et pragmatique dans un parti qui cherche un nouveau souffle face aux appétits des Vert'libéraux et des socialistes.

Les candidats à la présidence du parti des Verts: Adèle Thorens, Esther Maag, Bastien Girod, Geri Mueller et Regula Rytz (de gauche à droite). [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
Les candidats à la présidence du parti des Verts: Adèle Thorens, Esther Maag, Bastien Girod, Geri Mueller et Regula Rytz (de gauche à droite). [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]

Déjà membre de la direction des Verts suisses, elle atteint cette fois le sommet du podium, qu'elle partagera avec la Bernoise Regula Rytz, conseillère nationale elle aussi.

Forte concurrence

Une voie d'autant plus nécessaire pour les Verts car assommer les gens avec des messages dramatiques sur l'état de la planète, "ça ne mène à rien". Il faut trouver des majorités, travailler en commun et atteindre des objectifs, relève Adèle Thorens.

"On est dans un champ politique complètement nouveau" après les élections fédérales, "très concurrentiel" avec le Parti socialiste qui se profile sur des thèmes environnementaux et les Vert'libéraux qui progressent, analyse Adèle Thorens. "Il faudra se différencier de ces deux côtés".

Face aux roses, les Verts doivent abandonner une attitude de "petits frères" et revenir à des fondamentaux écologistes comme l'autonomie, l'autogestion ou la décentralisation, tout en insistant sur l'économie verte "où nous sommes pionniers", note Adèle Thorens.

Choix stratégique

Face aux Vert'libéraux, le positionnement semble moins facile vu le caractère assez hétérogène du parti, estime la conseillère nationale. Entre certains membres de ce parti, les différences sont grandes et il faudra voir comment la formation évolue, estime Adèle Thorens.

Après les récents revers électoraux, également dans le canton de Vaud, le remplacement d'Ueli Leuenberger dépassait donc de loin l'enjeu des seules personnes et impliquait un choix stratégique. Adèle Thorens avait clairement dit dans la presse qu'il fallait "une présidence qui incarne le renouveau".

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ats/pbug/hend

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"Philosophe joyeuse"

Avec une licence ès lettres de l'Université de Lausanne en poche, Adèle Thorens Goumaz est aujourd'hui consultante et formatrice d'adultes indépendante. "Je suis une philosophe joyeuse", lance celle qui reconnaît abhorrer les catastrophistes et autres prophètes de malheur.

Passée directement du Conseil communal lausannois (2002-2007) à Berne, la jeune conseillère nationale fait partie de 2007 à 2011 de la commission de l'économie et des redevances avant de passer à celle de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie. Elle a aussi travaillé au sein du WWF, notamment en 2006 comme directrice ad intérim du siège romand de l'organisation suisse.

Présence renforcée

Partout en Suisse, les Verts ont progressé. Ils sont présents dans les exécutifs de presque toutes les grandes villes suisses. La question écologique fait aujourd'hui partie intégrante de l'agenda politique, s'est réjoui Ueli Leuenberger président sortant. L'avenir n'en est pas rose pour autant, a-t-il toutefois averti.

La situation environnementale et économique "se détériore de jour en jour" dans un monde "où la course à l'argent est la valeur première". Les inégalités sont toujours plus criantes, a poursuivi Ueli Leuenberger. Ce dernier a appelé à "changer de mode de production, à remettre en question la croissance irréfléchie et à imposer un développement qualitatif".