Pro Juventute conteste avoir gonflé le nombre d'appels au numéro 147

Soupçonnée d'avoir fortement gonflé le nombre des appels de jeunes au 147 pour toucher davantage de subventions fédérales, Pro Juventute s'est défendue dimanche par un communiqué. La Fondation affirme qu'elle reçoit près de 400 appels par jour. Les quatre cinquièmes du temps de conversation consistent en conseils, le reste étant des "appels d'essai".

Selon Pro Juventute, les dépenses se montent à 2,43 millions de francs par an; la Confédération prend en charge 600'000 francs. Cantons et communes (pour 500'000 francs par an) ainsi que les dons financent le solde. La fondation affirme qu'un coup de téléphone par jour au moins tourne autour d'idées de suicide.

Tentative de justification maladroite

Pour Jacqueline Fehr, conseillère nationale bernoise (PS), qui demande que la Commission de gestion des Chambres se penche sur les subventions versées, la mise en avant des "appels d'essais" par Pro Juventute serait une tentative de justification maladroite de l'augmentation de 100'000 francs des subventions, selon des propos rapportés par "Le Matin Dimanche".

Selon Pro Juventute, les appels d'essai ont une fonction de prévention et un cinquième des appelants feraient par la suite appel aux conseils du 147. La fondation affirme qu'elle joue un rôle exemplaire à l'échelon international avec sa gestion des appels d'essai en question. Le fait que la ligne d'aide du 147 soit financée pour moitié par des dons est une particularité suisse, selon Pro Juventute, qui oblige la fondation à s'améliorer sans cesse.

ap/pbug