Selon le conseiller national Hans Egloff (UDC/ZH), de l'Association des propriétaires fonciers (HEV), l'initiative populaire "Accéder à la propriété grâce à l'épargne-logement" est "plus réfléchie, plus modérée et se limite à l'essentiel", a assuré le Zurichois lundi lors d'une conférence de presse à Berne.
La déduction fiscale se limite à 10'000 francs par an et par contribuable pendant dix années, au lieu de 15'000 dans l'autre texte. En outre, aucune déduction n'est prévue pour les assainissements protégeant l'environnement.
Le but est d'accroître le taux de propriétaires en Suisse, paradoxalement bas pour un pays aussi riche, a dit le conseiller national Jacques Neirynck (PDC/VD), dont le parti rejette l'initiative. Seul 39% de la population possède son propre logement, alors que trois quarts rêvent d'habiter dans leurs propres murs à en croire les sondages, a-t-il affirmé.
"L'épargne-logement ne profite pas qu'aux riches"
Olivier Feller (PLR/VD) s'est employé à démonter les "mythes" qui ont fait échouer, à ses yeux, la précédente initiative. Il est faux de dire que l'épargne-logement profite surtout aux riches, a-t-il insisté. (Lire: L'initiative sur l'épargne-logement rejetée par le souverain)
Le comité, qui fait campagne sous la bannière du slogan "Pour un toit à soi" agrémenté d'un dessin d'enfant représentant une famille idéale avec une maisonnette, a insisté sur le mandat constitutionnel visant à encourager l'accession à la propriété du logement. Or, le Conseil fédéral envisage de restreindre la seule incitation à la propriété, soit le recours au deuxième pilier pour acquérir un logement, a critiqué Hans Egloff.
L'épargne-logement permettra aux acheteurs de disposer de plus de fonds propres, limitant la nécessité de toucher à la prévoyance vieillesse.
ats/mre