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La Suissesse enlevée au Yémen serait entre les mains d'Al-Qaïda

Suissesse enlevée au Yémen. [EPA/STRINGER REPEAT]
Les milices tribales du Yémen ont souvent recours à l'enlèvement d'étrangers pour faire aboutir leurs revendications auprès des autorités. - [EPA/STRINGER REPEAT]
La Suissesse enlevée au Yémen en mars a déclaré dans une vidéo diffusée mardi sur Internet qu'elle se trouvait entre les mains de combattants d'Al-Qaïda. Elle demande aux autorités suisses de l'aider à obtenir sa libération.

La Suissesse enlevée au Yémen en mars a déclaré dans une vidéo diffusée mardi sur Internet qu'elle se trouvait entre les mains de combattants d'Al-Qaïda. Elle demande aux autorités suisses de l'aider à obtenir sa libération.

"Je vais plus ou moins bien, je suis très bien traitée", a-t-elle déclaré dans une courte allocution diffusée sur le site de partage YouTube. "Je travaille à Hodeïda et j'ai été enlevée le 13 mars. Je suis actuellement entre les mains d'Al-Qaïda", a-t-elle précisé, apparaissant parée d'un foulard noir et portant des lunettes de soleil. "Je demande à l'ambassade de Suisse et au gouvernement helvétique de faire le nécessaire (...) pour me libérer".

L'authenticité de l'enregistrement vidéo n'a pas pu être vérifiée dans l'immédiat. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a déclaré avoir été informé de l'existence de cette vidéo mais n'a pas pu valider sa véracité. "Nos services compétents sont en train de l'examiner", a dit à l'ats son porte-parole Jean-Marc Crevoisier, sans autres commentaires.

ats/reuters/olhor

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Rappel des faits

La Suissesse a été enlevée à la mi-mars par des hommes armés dans sa maison de Hodeïda, sur le littoral de la mer Rouge. Enseignante pour un institut de langues, elle avait pu contacter une de ses collègues par téléphone, l'informant que des inconnus en tenue militaire l'avaient enlevée et l'avaient conduite dans la province de Chabwa pour réclamer la libération de prisonniers détenus à Hodeïda.

Un porte-parole du ministère de l'Intérieur yéménite avait par la suite déclaré que les ravisseurs avaient demandé au gouvernement yéménite de libérer des membres de leur tribu en échange de l'otage. Selon l'agence de presse chinoise Xinhua, citant un chef tribal, une rançon de 1,2 million de francs aurait été réclamée.

Les milices tribales du Yémen ont souvent recours à l'enlèvement d'étrangers pour faire aboutir leurs revendications auprès des autorités. Plus de 200 personnes ont été enlevées au Yémen ces 15 dernières années. Elles ont en grande majorité été libérées saines et sauves.