Selon l'analyse VOX, qui se base sur un sondage post-votations effectué par l'institut de recherche gfs.bern, l'initiative Weber a été soutenue par des électeurs de tous les bords politiques. Ses chances de succès ont augmenté parce qu'elle a séduit une part importante des partisans de l'UDC (48%), relèvent les chercheurs. Elle a même obtenu 40% auprès des citoyens qui se situent eux-mêmes entre 8 et 10 sur une échelle gauche-droite allant de 0 à 10.
A gauche, une nette majorité des sympathisants du PS ont déposé un "oui" dans l'urne (75%) Du côté du PDC et du PLR, même si les électeurs des deux formations ont majoritairement rejeté le texte, une minorité considérable a néanmoins voté en sa faveur, tant au PDC (28%) qu'au PLR (33%).
Appartenance régionale
L'appartenance régionale a joué un rôle déterminant dans la décision. Les citoyens issus des régions touristiques alpines, les plus touchées, ont rejeté cet objet plus nettement que les votants habitant le Plateau. Cependant, même dans les cantons alpins, l'initiative a rencontré un succès considérable, note l'analyse VOX.
La conservation et la protection du paysage des régions alpines, a été de loin le motif d'acceptation le plus souvent cité, soit par 59% des votants. Même un nombre important de personnes ayant voté "non" ont reconnu la problématique soulevée par les auteurs de l'initiative. Elles ont toutefois estimé que le texte allait trop loin ou que le chiffre de 20% était trop rigide.
Approbation "quasi sensationnelle"
Les arguments qui plaidaient en faveur de l'initiative ont rencontré une approbation qualifiée de "quasi sensationnelle" par les auteurs de l'étude, qui s'étonnent dès lors que l'acceptation n'ait pas été plus nette que les 50,6% recueillis. Même les personnes ayant voté "non" approuvaient les trois principaux arguments "pour" avec des majorités comprises entre 62 et 73%.
Le fait que, malgré une concordance avec ses exigences fondamentales, l'initiative n'ait été acceptée que de justesse montre à quel point l'impact des arguments d'une initiative doit être fort pour que ceux-ci puissent conserver l'avantage des urnes, souligne l'analyse. Pour rappel, seul un faible pourcentage des initiatives populaires sont acceptées en votation.
ats/pym