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Le Managed Care serait refusé, selon le premier sondage SSR

Les indécis sont nombreux en ce qui concerne les érseaux de soins
Les indécis sont nombreux en ce qui concerne les réseaux de soins
Selon un sondage SSR, seul un tiers de la population soutient la loi favorisant les réseaux de soins, soumise au vote le 17 juin. L'initiative pour l'épargne-logement est crédité d'une faible avance, tandis que l'initiative de l'ASIN exacerbe les divisions partisanes.

Indécision générale sur le Managed Care

Selon l’institut gfs.bern mandaté par la SSR, une majorité se prononcerait contre le projet dit de Managed Care, qui vise à ancrer les réseaux de soins intégrés dans la loi et prévoit un affinement supplémentaire du système de compensation des risques. D’après les estimations, 44% des Suisses s'opposeraient à cette révision de la loi sur l'assurance maladie, contre 33% qui se prononceraient en sa faveur.

Ces résultats sont toutefois nuancés par une forte indécision. A un mois du scrutin, 23% des sondés se disent encore indéterminés. Au sein même des partis la question divise, puisque aucun d'entre eux n'a obtenu de majorité au sein de son électorat. Les sympathisants du Parti démocrate-chrétien (PDC) et du Parti libéral-radical (PLR) sont les principaux défenseurs de cette révision, avec respectivement 43% et 40% de oui. A l'inverse, les partisans de l'Union démocratique du centre (UDC) ne la soutiennent qu'à 28%.

Selon l'institut de sondage, cette indécision risque de durer jusqu'à la votation car aucun argument des opposants (perte du libre-choix des médecins) ou des partisans (meilleur suivi du patient) ne parvient réellement à convaincre.

L'épargne-logement relativement soutenue

Après le vote clairement négatif du mois de mars, les Suisses sont amenés à se prononcer une nouvelle fois dans les urnes le 17 juin sur une initiative demandant l'instauration d'une épargne-logement. Si les premiers sondages lui donnent une légère avance (47% de oui contre 38% de non et 15% d'indécis), le "oui" devrait s'éroder rapidement, selon gfs.bern. En comparaison, lors du premier sondage pour la votation du 11 mars, 55% des sondés y étaient favorables, mais l'initiative avait finalement été refusée par 55,8% des voix.

Le clivage gauche-droite est en revanche plus marqué qu'il y a trois mois. Selon le sondage, le PLR (61% de oui) et l'UDC (59% de oui) sont majoritairement pour le texte de l'Association suisse des propriétaires fonciers. Le Parti socialiste (46% de non) et les Verts (47% de non) sont les plus opposés à ce projet qui permettrait à un contribuable de déduire de son revenu imposable, durant dix ans au plus, jusqu'à 10'000 francs par an pour acquérir son logement.

Les sympathisants UDC isolés sur l'initiative de l'ASIN

Le premier sondage place partisans et opposants à l'initiative de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) à égalité parfaite: 44% de oui et 44% de non, pour 12% d'indécis. Avec 72% de oui, les sympathisants de l'UDC sont ceux qui défendent le plus l'initiative "Accords internationaux: la parole au peuple!", qui exige qu'un plus grand nombre de traités internationaux signés par la Suisse soient obligatoirement soumis au référendum. A l'inverse, les partisans des autres grandes formations y sont majoritairement opposés, notamment au sein du PDC (63% de non), du PS (53% de non) et du PLR (52% de non).

Selon gfs.bern, la polarisation entre l'UDC et les autres partis pourrait encore s'accentuer à l'approche du scrutin, ce qui réduirait d'autant les chances d'acceptation de l'initiative.

Victorien Kissling

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