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Doris Leuthard envisagerait de repousser de dix ans la sortie du nucléaire

La conseillère fédérale Doris Leuthard précise le coût des grands changements du réseau électrique
La conseillère fédérale Doris Leuthard précise le coût des grands changements du réseau électrique / 19h30 / 1 min. / le 14 mai 2012
Doris Leuthard envisage de faire passer de 2035 à 2044 la sortie du nucléaire décidée par le Conseil fédéral, selon la SonntagsZeitung. Le DETEC a fermement démenti.

La conseillère fédérale Doris Leuthard songe à repousser de dix ans la sortie du nucléaire, selon la SonntagsZeitung, c'est-à-dire de 2035 environ à 2044.

Il y quelques semaines encore, la conseillère fédérale responsable de la politique de l'énergie avait présenté un plan qui donnait aux centrales nucléaires une durée de vie maximale de 50 ans - ce qui ferait sortir la Suisse du nucléaire vers 2035.

Eviter la construction des centrales à gaz

Mais une sortie à cette date obligerait à la construction de deux à sept grandes centrales à gaz, très grosses productrices de CO2. Or, c'est précisément la construction de ces centrales à gaz qui a suscité de vives critiques.

Repousser la sortie du nucléaire de dix ans - la chose est à l'étude - pourrait peut-être éviter la construction de centrales à gaz par le biais d'un large emploi des énergies renouvelables.

Démenti du DETEC

Dans une prise de position publiée sur son site internet, le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) a fermement démenti les informations de la SonntagsZeitung, qualifiées d'"erronées".

"Doris Leuthard n'a pas octroyé de mandats en vue de reporter la date prévue pour la sortie du nucléaire; elle n'a pas non plus commandé des examens dans le but de faire pression pour que la dernière centrale nucléaire ne soit retirée du réseau qu'en 2044", indique le DETEC.

agences/hof/dk

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Le PS également pour une sortie du nucléaire

Le PS, avec son initiative "cleantech", milite aussi pour une sortie à long terme du nucléaire.

Le texte a abouti en septembre dernier avec 105'000 signatures.

Le Conseil fédéral rejette cette initiative, préférant miser sur sa propre stratégie énergétique 2050.

Le Parti solidaire suisse aussi au front

Une autre initiative pour la sortie du nucléaire est en cours de récolte de signatures.

Elle a été lancée par le Parti solidaire suisse fondé en janvier 2011 qui a jusqu'au 19 janvier 2013 pour récolter les 100'000 paraphes.

Le parti souhaite compléter la Constitution fédérale par la phrase: "L'exploitation d'une centrale nucléaire est interdite".

Les centrales existantes devraient être mises hors service sept ans au plus tard après l'acceptation de l'initiative.

L'initiative "Sortons du nucléaire!" a abouti

Les Verts ont récolté en onze mois 110'000 signatures pour leur initiative "Sortons du nucléaire!".

Afin d'éviter de mauvaises surprises, ils ont l'intention d'en collecter encore 10'000, a indiqué dimanche le parti.

Le texte exige que la durée d'exploitation des centrales ne dépasse pas 45 ans au maximum.

Pour le site le plus récent de Leibstadt, cela signifie une sortie du réseau d'ici 2029.

Les Verts veulent inscrire dans la constitution l'interdiction des centrales nucléaires.

Ils ont jusqu'à novembre pour récolter des signatures.

Le développement des énergies renouvelables montre qu'une sortie du nucléaire est possible plus rapidement, écrit le parti.