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Calmy-Rey défend Blocher dans l'affaire Hildebrand

"Je trouve correct et logique qu'un élu puisse parler à la présidente de la Confédération plutôt qu'à la presse", estime Micheline Calmy-Rey. [KEYSTONE - Walter Bieri]
"Je trouve correct et logique qu'un élu puisse parler à la présidente de la Confédération plutôt qu'à la presse", estime Micheline Calmy-Rey. - [KEYSTONE - Walter Bieri]
S'exprimant dans la presse dominicale, Micheline Calmy-Rey estime que Christoph Blocher a vu juste en informant le Conseil fédéral des agissements douteux de Philipp Hildebrand, alors président de la BNS.

Micheline Calmy-Rey estime normal que le conseiller national Christoph Blocher (UDC/ZH) soit venu la voir concernant l'affaire Hildebrand. "Lorsque quelqu'un a des informations de ce type, il doit pouvoir s'adresser à la présidente de la Confédération". "J'ai immédiatement fait vérifier la plausibilité de ses déclarations. Si elles étaient correctes, on avait un vrai problème. Ce qui s'est avéré. J'ai donc parlé avec Philipp Hildebrand et informé le Conseil fédéral", raconte l'ancienne conseillère fédérale dans une interview publiée par Le Matin Dimanche.

Interrogée sur l'éventuelle levée de l'immunité de Christoph Blocher, Micheline Calmy-Rey relève qu'il l'a informée juste après avoir prêté serment. "Je trouve correct et logique qu'un élu puisse parler à la présidente de la Confédération plutôt qu'à la presse quand il en va de la réputation de la Suisse. C'était ma tâche d'y veiller", dit la socialiste.

La déception de l'ex-ministre

Micheline Calmy-Rey se dit aussi "déçue" suite à cette affaire. Elle explique avoir "fait la campagne de Philipp Hildebrand pour la vice-présidence du Financial Stability Board". Mais quelques semaines plus tard "tout s'écroulait". "Il fallait dès lors éviter que la crédibilité de la Suisse soit entachée", conclut-elle.

Le 3 décembre 2011, l'ancien conseiller fédéral avait reçu chez lui l'informaticien de la Banque Sarasin qui a découvert l'affaire ayant conduit à la démission du président de la Banque nationale suisse (BNS) Philipp Hildebrand, ainsi que l'avocat et député UDC au Parlement thurgovien Hermann Lei.

ats/pbug

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Heureuse de l'élection de François Hollande

Micheline Calmy-Rey s'est également déclarée "très contente" de l'élection de François Hollande à la tête de l'Etat français dans l'interview accordée au "Matin Dimanche".

"Il va mettre un peu plus de croissance et moins d'austérité dans les politiques européennes", a-t-elle affirmé.

Sans ignorer l'importance d'avoir des finances saines, le nouveau président français sait que "vous ne pouvez pas uniquement tabler sur l'austérité", qui "conduit à la récession".

Ce n'est "ni bon pour les pays européens, ni pour la Suisse. Si la demande de nos voisins baisse, nous en subirons forcément les conséquences".