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Le PDG de Saab, vendeur du Gripen, dit être sur écoute

Pourquoi avons-nous besoin de nouveaux avions de combat? [Laurent Gillieron]
Le PDG du groupe suédois Saab qui négocie la vente de 22 Gripen à la Suisse affirme que son téléphone a été piraté. - [Laurent Gillieron]
Le PDG du groupe Saab a affirmé vendredi dans un quotidien suédois être sur écoute. Se méfiant de ses concurrents, il rapproche ces écoutes avec les négociations en cours avec la Suisse pour la vente du Gripen.

Alors qu'il négocie la vente de 22 avions de combat Gripen à la Suisse, le PDG du groupe de défense suédois Saab, Haakan Buskhe, affirme vendredi dans un entretien avec le quotidien Svenska Dagbladet que son téléphone portable a été piraté à plusieurs reprises.

"On me tient à l'oeil et je sais bien que mon téléphone portable a été écouté à plusieurs reprises. Des messages ont même été envoyés sans que j'en sois l'auteur", a confié Haakan Buskhe au quotidien suédois.

Etonné de ses concurrents

Pour le PDG de Saab, une forte concurrence implique "une surveillance d'une manière ou d'une autre". Toutefois, "je suis étonné quand je vois comment nos concurrents travaillent", a-t-il déclaré, sans préciser sur qui portaient ses soupçons.

Le 30 novembre 2011, Berne a annoncé que son choix pour renouveler sa flotte d'avions de combat vieillissante se portait sur le Gripen qui était en compétition avec le Rafale du français Dassault et l'Eurofighter du groupe EADS. Aucun contrat n'a pas pour l'instant été signé. L'achat des 22 Gripen est évalué à plus de 3,13 milliards de francs.

Confiant envers la Suisse

En février, Dassault a présenté une nouvelle offre et depuis, plusieurs médias suisses ont divulgué différents documents remettant en cause l'efficacité du Gripen. Si le ministre helvétique de la Défense a souligné à plusieurs reprises que le Gripen était un choix optimal pour son pays, en avril le gouvernement fédéral a reporté l'achat des chasseurs à 2020.

Haakan Buskhe se dit vendredi "confiant" quant à la conclusion de l'affaire. "La Suisse a la capacité d'évaluer par elle-même les différentes propositions (...) il ne serait pas juste de la part de Saab de mettre en oeuvre une campagne politique dans un autre pays", estime-t-il.

afp/vtom

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