Les gains de loterie en-dessous de 1000 francs ne seront plus soumis ni à l'impôt anticipé de 35%, ni à l'impôt fédéral direct. Après le Conseil des Etats, le National a adopté mercredi à l'unanimité cette modification de la loi. La franchise actuelle de 50 francs était en vigueur depuis 1945.
Ce relèvement de la franchise permet de mettre fin à de multiples formalités pour les loteries et les administrations fiscales pour des montants dérisoires, a relevé Dominique de Buman (PDC/FR). Il offre aussi une certaine équité par rapport aux maisons de jeu, dont les gains ne sont soumis ni à à l'impôt anticipé, ni à l'impôt sur le revenu cantonal et fédéral.
Pour la ministre des finances, Eveline Widmer-Schlumpf, cette simplification est tout à fait supportable. Selon elle, cette révision n'est sans doute que transitoire, l'inégalité de traitement avec les maisons de jeu étant anormale au vu du droit fiscal.
92% des gagnants exonérés
Le relèvement de la franchise sur les gains de loterie vaut pour l'impôt anticipé comme pour l'impôt fédéral direct. Les cantons restent quant à eux libres de fixer les seuils d'exonération.
Une déduction forfaitaire des mises devrait en outre être introduite. Ainsi, 5% des gains de loterie et d'institutions semblables pourront être déduits de l'impôt fédéral direct à titre de frais d'acquisition. Cette déduction sera toutefois plafonnée à 5000 francs, afin notamment de prévenir les risques d'addiction aux jeux.
Avec cette mesure, 92% des joueurs gagnants seront exonérés. Les pertes fiscales devraient atteindre jusqu'à 6,8 millions de francs pour l'impôt anticipé et 500'000 francs pour l'impôt fédéral direct.
ats/vtom