Le prix de la vignette autoroutière devrait passer de 40 à 70 francs. Tiraillé entre la demande du Conseil fédéral de porter le sésame à 100 francs et celle de l'UDC d'empêcher toute hausse de la redevance, le National a retenu jeudi ce compromis par 112 voix contre 62. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.
La hausse deviendra sans doute nécessaire en 2016. Retenir 70 francs est suffisant pour financer le surcoût lié à la reprise de 376 km de routes dans le réseau national, a estimé Antonio Hodgers (Verts/GE). Aller jusqu'à 100 francs comme le demande le Conseil fédéral servirait à financer la construction de nouveaux tronçons, ce dont la gauche et les Verts libéraux ne veulent pas.
Personne ne veut payer mais tout le monde réclame la suppression des goulets d'étranglement, des mesures anti-bruit ou de nouveaux tunnels, a soutenu la ministre des transports Doris Leuthard. "Cent francs restent bon marché, un seul passage sur une autoroute française sur la route des vacances suffit à dépenser cette somme."
Pas d'augmentation graduelle
Une augmentation de 150% est totalement disproportionnée, a répliqué Marcel Wobmann (UDC/SO). Les transports privés couvrent déjà plus de la totalité de leurs coûts et les redevances versées par les automobilistes sont bien suffisantes, a-t-il estimé en plaidant pour le statu quo.
L'augmentation de 40 à 70 francs est brutale, a estimé Franziska Teuscher (Verts/BE). La gauche a demandé une adaptation du tarif au renchérissement tous les cinq ans. Pour des raisons administratives, il serait plus judicieux d'attendre la vignette électronique, a estimé Doris Leuthard. La majorité l'a suivie par 114 voix contre 58.
ats/vtom
Pas de vignette journalière
Une minorité a plaidé pour une vignette journalière à 10 francs.
Cela permettrait de ne pas freiner le tourisme transfrontalier, a justifié Lorenzo Quadri (Lega/TI).
Là encore sans succès: le National a dit non par 148 voix contre 22.