Le nombre de secrétaires d'Etat devrait augmenter pour décharger les sept conseillers fédéraux. Contrairement au National, le Conseil des Etats a tenu jeudi, par 33 voix contre 9, à franchir ce pas sans attendre une réforme plus importante du gouvernement.
L'administration compte quatre secrétaires d'Etat actuellement: affaires étrangères, questions financières internationales, économie ainsi qu'éducation et recherche. Quatre à six personnes viendraient compléter cette équipe.
Représenter les ministres
Outre les contacts avec l'étranger au plus haut niveau, ils pourront représenter les ministres dans certaines commissions parlementaires. Les conseillers fédéraux pourraient ainsi se concentrer sur les questions stratégiques plus importantes.
Selon la présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf, ces secrétaires d'Etat pourraient se voir assigner des missions concernant les migrations ou la sécurité (cyberdéfense). Leur nomination continuerait d'être du ressort du Conseil fédéral.
Attendre ou ne pas attendre
La Chambre du peuple, auquel le dossier retourne, voulait attendre la réforme plus ambitieuse du gouvernement avant de trancher cette question. Elle planche sur plusieurs modèles (présidence de deux ans, augmentation du nombre de conseillers fédéraux).
Mais ces projets risquent bien de couler, a remarqué Hans Stöckli (PS/BE). Pour les sénateurs, il faut sauver les secrétaires d'Etat de ce naufrage.
D'autres, à l'instar de Verena Diener (PVL/ZH) ou Peter Föhn (UDC/ SZ), auraient préféré attendre, refusant que de hauts fonctionnaires soient les interlocuteurs des parlementaires.
ats/bri
Mesure pour un gouvernement plus uni
Dans la foulée, le Conseil des Etats a accepté les mesures visant à renforcer la cohésion au sein du Conseil fédéral après les turbulences liées aux affaires Tinner, UBS et libyenne.
Un service dirigé par la Chancellerie assistera le président de la Confédération en matière de relations extérieures, de communication et de protocole.
La communication interne devrait être améliorée. Chaque ministre devra régulièrement informer ses collègues de ses affaires et des problèmes. Le Conseil fédéral pourra en outre exiger des informations de l'un de ses membres.