Le conseiller fédéral Didier Burkhalter, en charge des Affaires étrangères, a rencontré jeudi son homologue américaine, Hillary Clinton, au Forum global contre le terrorisme à Istanbul. Il lui a notamment expliqué la position de la Suisse concernant les sanctions à l'encontre de l'Iran.
En général, la Suisse reprend les sanctions décidées par les Nations unies, mais pas forcément celles de l'Union européenne. Elle a notamment fait une exception vis-à-vis de la banque centrale iranienne, inscrite en janvier sur la "liste rouge" des Vingt-Sept. Didier Burkhalter a souligné le rôle particulier de la Suisse, qui représente les intérêts américains en Iran.
Inquiétude pour la Syrie
Didier Burkhalter a par ailleurs souligné l'inquiétude de la Suisse face à la tournure que prennent les événements en Syrie et a appelé à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre l'impunité des crimes commis dans ce pays, où plusieurs rumeurs planent concernant des massacres (lire: L'opposition syrienne dénonce un nouveau massacre).
Il a rappelé à son homologue américaine que la Confédération se tenait à la disposition de la communauté internationale pour encourager les efforts de l'émissaire des Nations unies en Syrie Kofi Annan. La Secrétaire d'Etat américaine a de son côté remercié la Suisse pour ses efforts au Mali, soulignant la qualité des contacts que la Confédération entretient sur place.
Plaidoyer pour Genève
Le chef de la diplomatie suisse a enfin plaidé pour la candidature de Genève comme hôte du "Fonds vert pour le climat". Plusieurs pays sont candidats, et la décision finale sera prise à la fin de cette année.
Didider Burkhalter s'est enfin entretenu brièvement avec Catherine Ashton, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Il s'agissait de leur première prise de contact.
ats/pbug