En 2011, les hôpitaux pédiatriques suisses ont recensé 1180 cas de maltraitance d'enfants. Cela représente une hausse de 28% par rapport à l'année précédente, a indiqué vendredi la Société suisse de pédiatrie.
Cette augmentation s'explique notamment par une plus grande discipline dans l'annonce des cas par les cliniques pédiatriques. L'année passée, 18 des 27 hôpitaux concernés ont envoyé leurs données en vue d'une évaluation au groupe d'experts pour la protection des enfants des cliniques pédiatriques.
En 2010, seules 15 cliniques avaient transmis leurs données. Cette statistique est établie pour la troisième fois sous cette forme. "Mais plusieurs cliniques ont aussi eu nettement plus de cas à signaler que l'année précédente", écrit le groupe d'experts.
291 cas d'abus sexuels
Les situations les plus fréquentes qui ont conduit à des hospitalisations sont des cas de mauvais traitements corporels (347) ou de manque de soins corporels (335). Les hôpitaux ont aussi diagnostiqué 291 cas d'abus sexuels et 202 cas de maltraitance psychique. Le syndrome de Münchhausen par procuration a été détecté à cinq reprises.
La majorité des cas concernent les enfants les plus jeunes: 250 ont touché des enfants de moins d'une année, alors que 602 enfants entre 0 et 6 ans ont été maltraités. Contrairement à l'année précédente, davantage de garçons (54%) que de filles ont été victimes de mauvais traitements.
ats/vtom
Dans le cercle familial
Pour les enfants, ce sont les membres de la famille qui se montrent les plus dangereux.
Dans 916 cas (77,6%) l'auteur des mauvais traitement est issu de ce cercle.
Dans 12,7% des cas, il s'agit de connaissances.
Seuls 9,5% des actes sont commis par des inconnus.
Les auteurs recensés par les hôpitaux étaient dans 542 cas des hommes et dans 335 cas des femmes.
En outre, pas moins de 219 cas impliquent au moins une personne de chaque sexe, le plus souvent les parents, précise la statistique.
Dans 10% des cas, les enfants ont été victimes d'autres enfants.