Zurichois et Lucernois sont satisfaits des heures d'ouverture des commerces qui leur sont proposées dans leur canton. Ils ont rejeté dimanche deux projets, l'un très libéral issu d'une initiative du PLR à Zurich, l'autre plus modeste présenté par les autorités à Lucerne.
Disposant déjà d'horaires d'ouverture des magasins parmi les plus libéraux de Suisse, les citoyens zurichois ont rejeté par 70,7% des voix l'initiative libérale-radicale "Le client est roi!". Ils ont suivi le gouvernement et la majorité du parlement qui appelaient à refuser ce texte soutenu par l'UDC ainsi que des représentants du tourisme, des PME et des consommateurs.
Première suisse avortée
L'initiative demandait que les magasins puissent ouvrir n'importe quand, dimanche et jours fériés compris. Il se serait agi d'une première en Suisse. Le texte n'aurait d'ailleurs pas pu être appliqué tant que la législation fédérale interdit le travail dominical.
Dans le canton de Lucerne, il s'agissait seulement pour les autorités d'allonger les horaires d'une heure le samedi, pour empêcher leurs administrés d'aller faire leurs achats dans les cantons voisins le samedi et la veille des jours fériés. Mais les magasins continueront de fermer à 16h00, les citoyens ayant rejeté, à une majorité de 54,5%, une modification de la loi. Le nouveau texte prévoyait aussi de pouvoir prolonger l'ouverture des magasins jusqu'à 18h30, au lieu de 17h00, les veilles de jours fériés tombant un jour de semaine, sauf pour Noël et Nouvel An. La participation s'est élevée à 44,1%.
Les syndicats et les partis de gauche sortent ainsi vainqueurs du référendum qu'ils ont lancé. Ils jugeaient que le projet nuisait aux petits magasins et aux employés de la vente. Rebondissant sur cette double victoire, le syndicat Unia estime que ces deux scrutins ont valeur de signal pour toute la Suisse. "Les Chambres fédérales feraient bien d'en prendre note. Car elles se prononceront dans les mois à venir sur plusieurs objets similaires, comme l'introduction du travail de nuit et du dimanche dans les shops des stations-service", écrit Unia dimanche dans un communiqué.
ats/cab
Pas de transports publics gratuits
Les jeunes de moins de 25 ans ne pourront pas voyager gratuitement dans les transports publics de la ville de StGall.
Les citoyens ont refusé nettement dimanche une initiative de la Jeunesse socialiste (JS).
L'initiative a été rejetée par 16'779 voix contre 3470 (82,9%). La participation a atteint 45,5%.
Selon les initiants, la gratuité aurait incité les jeunes à prendre le bus plutôt que la voiture. L'exécutif de la ville estimait que l'initiative des JS était au contraire nuisible aux transports publics. Une offre attrayante exige d'importants investissements que les usagers doivent contribuer à financer. En cas de oui, il en aurait coûté 7 millions de francs à la ville pour compenser le manque à gagner.
En Suisse, aucun réseau de transports publics n'accorde la gratuité à ses passagers.