Modifié

Un tiers des ventes d'alcool aux jeunes suisses est illicite

Le taux des ventes d'alcool à des mineurs se situe à 28% en journée alors qu'il culmine à 50,5% en soirée. [Pascal Deloche]
Le taux des ventes d'alcool à des mineurs se situe à 28% en journée alors qu'il culmine à 50,5% en soirée. - [Pascal Deloche]
Près d'un tiers des jeunes mineurs en Suisse se font remettre des boissons alcoolisées dans un commerce ou un restaurant, malgré l'interdiction en vigueur.

L'interdiction de vendre de l'alcool aux mineurs n'est pas toujours appliquée en Suisse. Près d'une fois sur trois, un jeune de moins de 18 ans se fait remettre des boissons alcoolisées dans un commerce ou un restaurant, malgré l'interdiction en vigueur, a communiqué jeudi la Régie fédérale des alcools.

Selon les 5518 achats tests effectués en 2011, les ventes illicites sont très importantes en soirée.

Hausse de la vente d'alcool à des mineurs

La moyenne nationale du taux de vente d'alcool à des mineurs s'est élevée à 30,4% en 2011, contre 26,8% en 2010. Cette hausse s'explique notamment par l'élargissement des achats tests à de nouvelles régions et de nouveaux points de ventes, a indiqué jeudi la RFA. Vingt-cinq cantons y ont désormais recours. Le taux des ventes d'alcool illicites se situe à 28% en journée alors qu'il culmine à 50,5% en soirée.

Ces résultats confirment le potentiel d'amélioration du respect des dispositions légales (16 ans pour le vin et la bière, 18 ans pour les spiritueux) durant les heures de nuit, une période particulièrement sensible pour la jeunesse, note la RFA.

Amendes à l'avenir?

Les ventes d'alcool à des mineurs posent plus de problèmes lors d'événements que dans des points de vente testés de manière régulière et durable. De même, une pièce d'identité est plus facilement demandée dans le commerce de détail que dans la gastronomie.

Ces chiffres confirment l'importance de la sensibilisation du personnel de vente et d'outils permettant de gérer le contrôle de l'âge de manière rapide dans les situations de stress, a noté la RFA.

Au-delà de la prévention, l'utilisation d'incitations négatives telles que des amendes se révèle incontournable, a ajouté la RFA. La décision du Tribunal fédéral du 25 janvier 2012 n'a que partiellement levé cette incertitude, en soulignant la nécessité de créer une base légale ad hoc sur le plan fédéral. Elle est actuellement en discussion aux Chambres fédérales.

ats/hend

Publié Modifié