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Les Suisses sont satisfaits de leur système de santé

76% des Suisses trouvent le système de santé helvétique "bon", voire "très bon". [Gaetan Bally]
76% des Suisses trouvent le système de santé helvétique "bon", voire "très bon". - [Gaetan Bally]
Trois quarts des Suisses estiment que l'assurance maladie doit rester obligatoire. En outre, 64% de la population jugent la loi actuelle sur l'assurance maladie (LAMal) de manière positive, selon le Moniteur de la santé 2012.

Cette année, la question du caractère obligatoire de l'assurance maladie a été incluse pour la première fois dans l'enquête présentée lundi par l'institut de sondage gfs pour le compte d'interpharma.

Système de santé apprécié

Bien que 24% des Suisses en âge de voter déclarent que les primes maladie sont un problème occasionnel (pour 22% elles sont même un problème récurrent), les trois quarts de la population n'apporteraient que peu de changements au système. Motif, aux yeux d'interpharma: la satisfaction des personnes interrogées vis-à-vis de la LAMal, que 64% considèrent "comme le garant d'un système de santé de haute qualité".

La prise en compte du débat sur l'introduction d'une caisse maladie unique est en forte progression dans la population, passant de 54% à 69%. Malgré un écho médiatique important et un débat politique sur le sujet, l'indécision de la population a toutefois continué à s'accroître, passant de 9 à 15%. Seules 40% des personnes interrogées se prononcent actuellement en faveur d'une caisse unique. Pour 45% des autres, le statu quo l'emporte.

Trois quarts (76%) des personnes interrogées trouvent le système suisse de santé "bon", voire "très bon". S'agissant des souhaits des citoyens, gfs observe une constante, à savoir que le souci de la qualité doit clairement l'emporter sur les préoccupations de coûts.

Libre choix du médecin

Seules 7% des personnes interrogées approuvent une limitation du catalogue des prestations. L'approbation de restrictions dans la liberté thérapeutique, le libre choix de l'hôpital ou l'accès aux nouveaux médicaments est également très minoritaire, même si des économies substantielles y étaient liées. Il n'existe pas non plus de majorité pour soutenir la renonciation au libre choix du médecin. Seules 6% des personnes interrogées se prononcent en faveur de la suppression du libre choix, tandis que 58% veulent absolument le voir préservé.

ats/bkel

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Les détails du sondage

Le sondage de l’institut gfs a été effectué entre le 1er avril et le 14 mai derniers.

Il a été réalisé auprès de 1200 personnes dans toutes les régions linguistiques.

Pour le maintien de l'assurance obligatoire

Les velléités de l'UDC d'abolir le caractère obligatoire de la caisse-maladie ne trouvent guère d'écho, puisque trois Suisses sur quatre sont contre. L'idée ne rencontre pas davantage de succès au sein de l'UDC: 77% de ses partisans sont pour le maintien de l'obligation. Chez les adeptes du PLR et des Verts, ce sont même 81%. Enfin, les partisans du PS sont à 73% pour le maintien et à 66% au PDC.

L'idée du PLR de supprimer ou de lever partiellement l'obligation de contracter entre assureurs et médecins ne remporte pas de majorité non plus: 56% des sondés la souhaitent. Les électeurs PLR sont même 64% à soutenir son maintien. Enfin, 37% des personnes interrogées estiment que les caisses devraient être libres de choisir avec quels médecins elles traitent.

Seule l'exigence d'une assurance obligatoire des soins pour le grand âge bénéficie d'un certain soutien dans la population: 63% la jugent possible (22% y sont très favorables, 41% plutôt favorables).