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Les employés de banque réclament une meilleure protection

Le siège de la banque HSBC à Genève.
Un ex-cadre de HSBC a déjà porté plainte contre son ancien employeur pour avoir livré son nom aux Etats-Unis.
Les employés de banque demandent une meilleure protection après que plusieurs établissements ont livré aux Etats-Unis les données de collaborateurs.

Les délégués de l'Association suisse des employés de banque (ASEB) ont adopté vendredi une résolution demandant une meilleure protection des données des collaborateurs, a indiqué l'organisation dans un communiqué.

L'accord négocié avec les Etats-Unis doit fixer le sort de ces données, qui doivent être détruites. Il doit en outre garantir que les employés de banque qui ont agi conformément aux règlements internes seront libérés de toute procédure judiciaire, réclame l'association.

Les accords fiscaux avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Autriche protègent les clients mais également les collaborateurs des banques contre des poursuites pénales ou administratives, relève l'ASEB.

Pour l'association, cette "décriminalisation" est un volet particulièrement important pour le personnel bancaire.

Plainte déposée

Plusieurs banques ont transmis aux Etats-Unis les données de milliers de collaborateurs avec l'assentiment du Conseil fédéral. Des employés lâchés par leur banque ont décidé de se mobiliser.

Un ex-cadre de HSBC Private Bank (Suisse) a notamment porté plainte auprès du Ministère public de la Confédération contre son ancien employeur. Il lui reproche d'avoir livré son nom aux autorités américaines. (Lire: La justice suisse examine une plainte pour violation du secret bancaire contre HSBC)

L'ancien responsable du service juridique de HSBC Private Bank (Suisse) n'est pas le seul à avoir vu ses données personnelles tomber aux mains de l'administration américaine.

Au total, quelque 10'000 employés de onze banques faisant l'objet d'une enquête pour fraude fiscale aux Etats-Unis seraient dans le même cas.

ats/mre

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