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Recul du nombre d'animaux utilisés pour la recherche en Suisse

Une souris de laboratoire
La majorité des expériences effectuées en Suisse ne causent pas de contrainte à l'animal.
En Suisse, 662'000 animaux ont été utilisés pour la recherche en 2011, soit une baisse de 13% par rapport à 2010, annonce jeudi l'Office vétérinaire fédéral. La baisse touche tous les domaines et surtout les expériences où la contrainte est sévère

Le nombre d'animaux utilisés par la recherche en Suisse a baissé de 13,1% entre 2010 et 2011. Sur les plus de 662'000 bêtes, plus des trois quarts sont des rongeurs. La baisse touche tous les domaines et surtout les expériences où la contrainte est sévère, selon l'Office vétérinaire fédéral.

Un bon tiers des animaux d'expérience ont été utilisés en 2011 dans les Hautes écoles et les hôpitaux (-4%) et près de deux cinquièmes dans l'industrie (-25%). La nette diminution d'animaux utilisés par rapport à 2010 (-99'547) s'explique par la renonciation à une expérience dans de grands élevages de volailles dans le canton de Lucerne.

La plupart des expériences sont sans contraintes

Les expériences sur animaux à contrainte sévère de degré de gravité 3 représentaient encore 2,1% des expériences sur animaux en 2011, écrit l'Office vétérinaire fédéral (OVF) jeudi dans un communiqué.

La majorité (79%) des expériences effectuées étaient de degré 0 ou 1 et 19% de degré de gravité 2. Les expériences de degré 0 sont celles qui ne causent pas de contrainte, par exemple l'observation du comportement des poules.

En 2011, le nombre d'autorisations cantonales en cours de validité était de 3592 (+1%). Le nombre de nouvelles autorisations s'élevait à 1015 (-15%) dont la moitié était assortie de charges. Deux demandes d'autorisation ont été rejetées par l'autorité cantonale.

Une des législations les plus avancées du monde

Dans deux cas, l'OVF a fait recours contre une autorisation cantonale. 79% des animaux utilisés étaient des rongeurs, tels que des souris, des rats ou des hamsters. Des oiseaux, notamment de la volaille, ont été utilisés dans 10% des cas, à savoir dans des essais d'affourragement et des études pour déterminer les conditions de détention conformes aux besoins des animaux. Les autres animaux utilisés étaient des poissons, différentes espèces d'animaux de compagnie et d'animaux de rente, des lapins, des amphibiens, des primates et d'autres mammifères.

La législation suisse sur la protection des animaux est une des plus avancées au monde, précise l'OVF. Dans leur demande d'autorisation auprès de l'autorité cantonale, les chercheurs doivent motiver et prouver que les avantages que la société tirera de ces expériences sont plus importants que les souffrances causées aux animaux durant l'expérience. Ils doivent aussi établir qu'il n'existe pas de méthode alternative.

ats/jzim

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