Samedi, le Département fédéral de justice et police a annoncé dans un communiqué que le Jordanien résidant Bienne qui avait été arrêté au Kenya ne pourrait plus entrer en Suisse jusqu’à nouvel ordre et qu’une procédure de révocation de l’asile était en cours. La RTS a appris dimanche que le jeune homme de 19 ans pourrait être transféré dans un camp de réfugiés.
M. N. dépend désormais du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Il pourrait être envoyé dans un camp comme celui de Dadaab. Situé à l’est du Kenya, ce site accueille plus de 450'000 réfugiés somaliens.
De son côté, le HCR ne confirme pas la prise en charge du jeune homme.
"Inacceptable", selon le Jordanien
Contacté, le jeune homme a qualifié cette possibilité d’inacceptable. "C'est un endroit très dangereux, où il y a des viols, des kidnappings, des attentats. Je ne comprends pas comment la Suisse, que je croyais être un Etat transparent, a le culot de prendre une décision pareille."
En semi-détention actuellement dans un commissariat de Nairobi, M. N. affirme ne pas avoir mangé depuis trois jours et souffrir de crises de malaria. Ses conditions de détention précaires, il affirme dormir à même le sol, auraient selon lui une influence néfaste sur sa santé psychologique.
Ce Jordanien avait été arrêté début mai par la police kényane, soupçonné de liens avec les islamistes somaliens. La semaine dernière, son cas a débouché sur un non-lieu. Seule l’accusation de séjour illégal au Kenya a été maintenue, pour laquelle il avait payé une amende de 4000 dollars.
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Marc Allgöwer