La pénurie d'enseignants force les cantons à emprunter de nouvelles voies: à l'avenir, des personnes qualifiées dans une autre profession pourront accéder aux hautes écoles pédagogiques. La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) a fixé les dispositions ad hoc.
Etre âgé d'au moins 30 ans
Les personnes souhaitant se reconvertir dans l'enseignement doivent être âgées d'au moins 30 ans et disposer d'une expérience professionnelle de trois ans au minimum. Jusqu'ici, une maturité gymnasiale ou spécialisée avec orientation pédagogie étaient nécessaires. Il était déjà possible d'accéder à la formation enseignante par d'autres voies, par exemple une maturité professionnelle, mais un examen complémentaire en culture générale était requis.
Les personnes dépourvues de ces diplômes peuvent nouvellement accéder à la formation enseignante, à condition de présenter un dossier établissant qu'elles possèdent l'aptitude requises pour suivre des études dans une haute école, a indiqué la CDIP jeudi. Il est également possible dans ce cas de passer un examen complémentaire. Ces nouvelles dispositions entrent en vigueur le 1er août 2012.
Pénurie marquée en Suisse alémanique
La durée de la formation correspond en principe à celle des filières régulières: trois ans préscolaire/primaire, quatre ans et demi secondaire I. Elle peut toutefois être réduite en fonction du volume des acquis pris en compte.
Le besoin accru d'enseignants est l'élément déclencheur qui a conduit à ce remaniement, souligne la CDIP. Le recrutement du personnel enseignant est une problématique qui varie selon la région, le canton et le degré d'enseignement. La pénurie est actuellement plus marquée en Suisse alémanique qu'en Suisse romande.
L'idée d'engager des personnes reconverties dans l'enseignement ne doit toutefois pas être envisagée comme une solution valable uniquement pour les périodes où le manque d'enseignants se fait particulièrement ressentir, mais comme une option intéressante à long terme, précise la CDIP.
ats/jzim