Idéalement, pour l'Union démocratique du centre (UDC), l'assurance maladie obligatoire devrait être supprimée. "Il serait cependant difficile aujourd'hui de trouver une majorité politique", reconnaît l'UDC, qui préfère donc miser sur une réduction des soins remboursés pour les limiter à l'essentiel.
Le conseiller national bâlois Sebastian Frehner a ainsi remis en cause la prise en charge des coûts liés aux grippes, aux refroidissements, aux avortements, aux fécondations assistées, à l'alcoolisme et à la toxicomanie.
Le parti veut également responsabiliser davantage les assurés. Ainsi ces derniers ne devraient-ils pouvoir changer de franchise que tous les trois ans et leur participation aux coûts, une fois la franchise dépassée, passer de 700 à 1400 francs par an. Les rabais sur les primes à option devraient être fixés en fonction du risque de maladie dans chaque catégorie d'âge: les plus vieux verraient à la fois leur franchise et leur rabais augmenter.
Economies effectives
Pour décharger les jeunes familles, les enfants et les jeunes en formation, l'UDC plaide pour l'introduction de deux classes d'âge supplémentaires. Les rabais ne devraient plus être accordés au préalable mais versés à la fin de l'année sous forme de participation aux excédents.
Ils devraient reposer sur des économies effectives et confirmées. Le parti songe en outre à remplacer la réduction de primes par un système mêlant hausse de la participation aux coûts et paiement direct des soins.
Etrangers couverts par les cantons ou la Confédération
En ce qui concerne les étrangers, le parti préconise que les cantons ou la Confédération, et non l'assurance maladie, couvrent les requérants d'asile et les personnes admises provisoirement.
Rayon concurrence, les remèdes de l'UDC passent par une levée de l'obligation pour les assureurs de rembourser les soins de tous les médecins et par un cantonnement de l'Etat à la surveillance du marché. Et pas question de caisse unique.
ats/ptur