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Pilatus vend 24 avions militaires non armés au Qatar

Pilatus 1 [ALI HAIDER]
L'entreprise Pilatus avait déjà vendu des avions à l'Inde et à l'Arabie saoudite au premier semestre 2012. - [ALI HAIDER]
Le constructeur aéronautique Pilatus a vendu 24 avions militaires d'entraînement non armés au Qatar pour un montant de plus de 600 millions de francs.

L'armée de l'air du Qatar a commandé au constructeur aéronautique nidwaldien Pilatus un système complet d'entraînement PC21, pour plus de 600 millions de francs.

Le contrat comprend notamment la vente de 24 avions militaires non armés. Il inclut aussi des simulateurs, ainsi qu'un soutien logistique et d'entretien, a indiqué lundi Pilatus dans un communiqué. L'armée quatarie s'est décidé pour le système PC-21 du constructeur suisse, après une "évaluation extrêmement exigeante et détaillée", affirme le texte.

400 nouveaux emplois

Les PC-21 serviront à former les étudiants de la toute nouvelle académie de pilotes militaires de l'émirat. La livraison des avions est prévue pour mi-2014 et l'entraînement devrait commencer en 2015. Pilatus offrira également un suivi des vols sur place.

Grâce à ce contrat et à d'autres gros mandats que Pilatus a décrochés cette année, le constructeur prévoit de créer 400 nouveaux emplois en Suisse, ajoute-t-il.

L'entreprise basée à Stans a vendu en mai 75 PC-7 MkII à l'Inde. Un jour plus tard, elle signait la plus grosse commande de son histoire, soit la vente de 55 avions d'entraînement PC-21 à l'Arabie Saoudite.

ats/olhor

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La colère du GSsA

Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) est monté au front contre la nouvelle commande, demandant dans un communiqué que l'armement suisse cesse de rallumer la "poudrière dans l'espace arabique".

Les "constantes et sérieuses violations des droits de l'homme au Qatar", ainsi que la répression contre toute opposition, font craindre que le matériel livré puisse être utilisé à tout moment contre la population civile, note-t-il.

"Des avions militaires d'entraînement peuvent être armés sans problème et servent à former les pilotes d'avions de combats", dénonce aussi le secrétaire du GSsA Stefan Dietiker, cité dans le communiqué. Que la Suisse soit le seul pays d'Europe occidentale à ne pas classer les avions militaires d'entraînement comme du matériel de guerre est scandaleux, estime-t-il.