"La hausse des primes sera modérée" l'an prochain, car les coûts n'ont pas trop augmenté, a affirmé le directeur de l'association faîtière des assureurs Santésuisse Christoph Meier dans une interview publiée vendredi par le St.Galler Tagblatt.
L'augmentation s'élèvera en moyenne à 2% à 3%, avec des différences selon les assurés, leur canton ou le modèle d'assurance qu'ils choisissent. Cependant les assurés pourraient voir leurs primes prendre l'ascenseur en 2014 en raison de plusieurs inconnues.
Concernant les nouveaux forfaits par cas, introduits en janvier dernier, de nombreux tarifs n'ont pas encore été définitivement fixés avec les hôpitaux. Cela pourrait coûter plusieurs millions de francs aux assureurs, selon Christoph Meier.
Nombreuses inconnues
On ignore aussi selon quel taux de change les prix des médicaments seront calculés à l'avenir. Des inconnues résident également dans les rémunérations des médecins généralistes après le plan directeur lancé par le ministre de la santé Alain Berset pour revaloriser la médecine de famille.
Les pronostics de Santésuisse en matière de primes maladie 2013 et 2014 correspondent à l'évaluation de Comparis rendue publique le 10 juillet. Le comparateur en ligne se basait sur un sondage auprès des grandes caisses qui comptent environ 70% de la population parmi leurs assurés. (Lire: Comparis prévoit une hausse des primes maladie de moins de 3%)
ats/mre
Nouveau moratoire envisagé
Le nombre de cabinets de spécialistes qui ouvriront encore après la fin du moratoire en début d'année reste toujours une inconnue.
Jusqu'à fin juin, environ 800 nouveaux spécialistes se sont installés, a indiqué une porte-parole de Santésuisse.
A titre de comparaison, ils étaient seulement 235 sur l'ensemble de l'an dernier, alors que le gel était encore en vigueur.
Pour résoudre le problème des nombreux nouveaux cabinets, qui devraient engendrer des coûts supplémentaires, Christoph Meier envisage un nouveau moratoire.
"C'est une solution d'urgence que personne n'apprécie. Mais si rien d'autre n'est possible, nous ne nous y opposons pas".