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Le Parti socialiste ne veut pas d'un deuxième tunnel routier au Gothard

La construction d'un 2e tube au Gothard suscite de sérieuses craintes en Suisse romande. [Keystone - Martin Rütschi]
Le PS demande aussi de faire des efforts supplémentaires en vue du transfert de la route au rail. - [Keystone - Martin Rütschi]
Un mois après que le Conseil fédéral s'est prononcé en faveur du le percement d'un second tunnel au Gothard, le Parti socialiste s'oppose au projet car il conduirait à une augmentation du trafic routier.

Le Parti socialiste s'oppose à la construction d'un deuxième tube pour le tunnel routier du Gothard, annoncée par le Conseil fédéral. Il dénonce un projet qui va à l'encontre des efforts faits jusqu'ici pour transférer le trafic de la route au rail et qui "viole" ainsi la volonté populaire.

En outre, l'ouverture d'un deuxième tube conduirait inéluctablement à une augmentation du trafic routier, "malgré toutes les promesses du camp bourgeois et du Conseil fédéral". Celui-ci a assuré fin juin que seule une voie serait ouverte à la circulation dans chaque tunnel.

"Il va de soi qu'à peine le second tube inauguré, la pression deviendrait très forte pour qu'on augmente la capacité du Gothard", a indiqué le PS lundi à Berne. Le PS estime qu'un deuxième tube ne profiterait pas non plus aux régions environnantes.

Référendum si besoin

Le PS compte s'opposer au deuxième tube au Parlement et "utilisera si besoin l'arme du référendum". Le parti ne se contente pas de rejeter le projet routier, il demande de faire des efforts supplémentaires en vue du transfert de la route au rail.

"Les travaux d'assainissement imminents du tunnel actuel sont en fait la meilleure occasion de mettre en fonction une route nationale roulante et une chance de développer vraiment la bourse du transit alpin", selon lui.

ats/vtom

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Coûts sous-évalués selon le PS

Les coûts d'un deuxième tunnel calculés par l'Office fédéral des routes se situeraient entre 900 millions et 1,4 milliard.

Mais ces chiffres ne tiennent pas compte des coûts d'exploitation et d'entretien du second tunnel autoroutier, qui s'ajoutent, selon le PS, aux coûts de fonctionnement du tunnel existant, maintenant en service.

Ainsi, le PS estime que les coûts se chiffreraient entre 1,6 et 2 milliards de francs sur une durée de 40 ans, soit jusqu'au premier assainissement du second tunnel.

Pour les socialistes, le surcoût effectif reviendrait entre 2,5 et 3,4 milliards de francs.