Les autorités grecques ont indiqué lundi avoir repris leurs efforts en vue d'un accord avec la Suisse pour imposer les Grecs ayant des comptes suisses. Les statistiques témoignent d'importants transferts de capitaux à l'étranger.
"Nous avons demandé au gouvernement suisse de réactiver le processus de signature d'un accord entre les deux pays sur la taxation des dépôts et autres produits (financiers) détenus par des citoyens grecs dans les banques suisses", a déclaré le ministère grec des Finances.
"La Suisse est prête à poursuivre les négociations", a confirmé un porte-parole du Département fédéral des finances. Le Conseil fédéral avait décidé en avril d'un mandat de négociations.
Quelque 16 milliards ont quitté la Grèce en 2 ans
Les Grecs ont transféré légalement quelque 16 milliards d'euros au cours des deux dernières années, dont moins de 10% en Suisse, selon des statistiques datant de décembre du ministère des Finances. La Grèce, qui est menacée par une faillite depuis 2010, tente de limiter une évasion fiscale endémique dans le pays, mais avec un succès limité.
Selon le quotidien à gros tirages "Ta Nea" de lundi, la Banque de Grèce dispose elle d'éléments selon lesquels 403 Grecs ont transféré au moins 100'000 euros à l'étranger en 2010, tout en ne déclarant aucun revenu. Au total, 731 Grecs ont transféré un milliard d'euros vers les banques étrangères en 2010, selon le journal.
agences/vtom
La gauche grecque insiste sur la renégociation du plan budgétaire
Les dirigeants des socialistes PASOK et de la Gauche démocratique (DIMAR), partenaires dans le gouvernement grec de coalition avec la droite, se sont rencontrés lundi matin pour discuter des nouvelles mesures de rigueur.
La rencontre entre Evangélos Vénizélos (PASOK) et Fotis Kouvelis (DIMAR) a eu lieu en vue d'une réunion prévue lundi soir sous l'égide du Premier ministre conservateur Antonis Samaras pour tenter d'obtenir le feu vert des partis sur des mesures d'économies de 11,5 milliards d'euros, réclamées par les créanciers UE et FMI pour 2013 et 2014.
Les deux dirigeants insistent sur la renégociation du plan d'ajustement budgétaire et surtout sur un délai d'au moins de deux ans, d'ici à 2016, pour le respect des objectifs budgétaires du pays, réclamés par les créanciers, selon l'agence de presse d'Athènes (ANA).