La conseillère fédérale Doris Leuthard a souligné la nécessité de protéger les troupeaux contre les prédateurs, mardi lors de la visite de l'alpage du Creux-de-Champ aux Diablerets (VD) en compagnie de la ministre vaudoise Jacqueline de Quattro.
La cheffe du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) a loué l'engagement et le rôle de pionnier du canton de Vaud qui, à l'instar de Berne et Fribourg, a mis en place une protection des troupeaux "exemplaire", s'est-elle réjouie. "Le canton de Vaud s'est fermement engagé pour généraliser la protection des troupeaux", a corroboré Jacqueline de Quattro.
Et de souligner les bons résultats obtenus avec les chiens des Pyrénées: en 2011, aucune perte n'a été recensée dans les troupeaux gardés par des chiens de protection en Suisse.
L'engagement des éleveurs, "condition la plus importante"
"Ce bon résultat sert également les intérêts des éleveurs", a relevé Doris Leuthard. Leur engagement reste "la condition la plus importante" pour réussir à faire cohabiter les grands prédateurs et les troupeaux, puisque les mesures de protection sont prises sur une base volontaire.
Si la Confédération apporte aux éleveurs conseils et soutien financier, "la protection des troupeaux n'est pas une tâche publique" mais incombe à la branche concernée, a rappelé la ministre. Aujourd'hui, environ 200 patous se trouvent dans 90 alpages, mais leur importance va croître, selon elle.
Finalement, la protection des troupeaux fonctionne grâce à une collaboration entre tous les partenaires: des éleveurs aux bergers, en passant par les spécialistes de la protection des troupeaux, ainsi que les autorités cantonales et fédérales, a-t-elle rappelé.
ats/ptur
"Excellents résultats" de la protection des troupeaux dans le canton de Vaud
Aujourd'hui, 90% des 7600 ovins estivant bénéficient de la protection des troupeaux. Ce système donne "d'excellents résultats", a noté Jacqueline de Quattro.
Alors qu'en 2008, 34 moutons ou chèvres ont été victimes du loup, en 2011, seul un mouton a été tué par un lynx dans le Jura vaudois, a-t-elle noté.
"Comme Berne, j'appréhende la formation de meutes de loups, mais il n'est pas question de se résigner", a-t-elle relevé, insistant sur la nécessité d'agir préventivement.