La Fête nationale a été célébrée dès mardi par certains politiciens qui ont prononcé des discours un peu partout en Suisse. Les conseillers fédéraux Alain Berset et Ueli Maurer se sont notamment exprimés. La présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf a aussi répondu aux questions de la RTS (voir ci-contre). Concernant les relations internationales, la Grisonne a estimé que la Suisse n'avait "pas que des ennemis".
Alain Berset: "la Suisse doit réformer son système de sécurité sociale pour le rendre apte à affronter l'avenir", et elle doit le faire sans insécuriser ses citoyens, a affirmé le conseiller fédéral dans sa première allocution de 1er août, tenue en soirée à Middes (FR).
"La peur ne donne pas des ailes, comme certains milieux voudraient bien nous le faire croire", a estimé le chef du Département fédéral de l'intérieur selon qui la peur de la déchéance sociale entraîne une attitude de méfiance "risquant d'étouffer toute réforme dans l'oeuf".
Le conseiller fédéral a également abordé la question du rapport de la Suisse à l'Union européenne, martelant que "le sort de l'Europe est aussi le nôtre".
"Campagne de Russie"
Ueli Maurer:
le ministre de la Défense s'en est pris, pour sa part, à l'adoption directe par la Suisse du droit européen. Le Zurichois a comparé dans son discours la situation actuelle, "où la pression exercée par l'étranger sur l'indépendance ne faiblit pas", à la campagne de Russie.
La Suisse, intégrée alors à la zone d'influence de l'empire napoléonien avait, selon lui, "accepté toutes exigences étrangères". Le conseiller fédéral, qui s'exprimait à Hinwil et St. Margrethen (SG), a ainsi dénoncé ce qu'il estime être une "limitation de la souveraineté".
"Mieux répartir les fruits de la croissance"
Hans Altherr (PLR): le président du Conseil des Etats a salué la petite superficie de la Suisse lors de son intervention à Rorschach (SG). Les distances très courtes entre les différentes régions permettent d'avoir un aperçu critique de ce que font nos voisins, a-t-il estimé.
Les problèmes devraient toujours être résolus à l'échelon le plus bas possible, de la famille à l'échelon international en passant par la Confédération, explique le libéral-radical. "Du bas vers le haut et non le contraire", a affirmé Hans Altherr.
Christian Levrat (PS): le président du parti socialiste a choisi, quant à lui, de s'intéresser au thème de la croissance, qui "ne doit pas être accaparée par quelques-uns". Il faut "décupler notre engagement pour mieux en répartir les fruits", a affirmé le conseiller aux Etats fribourgeois, filmé à Bulle (FR).
"Attention à ne pas manquer le virage"
Urs Schwaller (PDC):
l'autre sénateur fribourgeois s'est inspiré, à Fétigny (FR), de la chute du cycliste Fabian Cancellara aux JO. Selon lui, tout va bien en Suisse, mais "attention à ne pas manquer le virage".
Les festivités se poursuivront évidemment mercredi avec la plupart des discours officiels, dont celui du chef du groupe des Verts aux Chambres fédérales Antonio Hodgers sur la prairie du Grütli (lire Pour la première fois, un Vert s'exprimera au Grütli le 1er Août). Tous les conseillers fédéraux prendront la parole, à l'exception de Johann Schneider-Ammann, qui n'a pas prévu de discours.
ats/ptur