Le chef de l'enquête palestinienne sur la mort de Yasser Arafat en 2004 a annoncé mercredi que des experts suisses avaient été invités par les responsables palestiniens à venir effectuer des analyses sur sa dépouille et vérifier la thèse d'un éventuel empoisonnement.
Cette annonce de Tawfik Tirawi, un ancien chef du renseignement palestinien, fait suite à plusieurs semaines d'hésitations et de revirements des héritiers de Yasser Arafat sur l'autorisation ou non d'une exhumation.
Thèse de l'empoisonnement
Le 3 juillet dernier, la chaîne qatarie Al-Jazira avait annoncé qu'un laboratoire suisse aurait retrouvé des traces de polonium 210, une substance radioactive, sur les effets personnels de Yasser Arafat, relançant la thèse de l'empoisonnement. Mais le laboratoire a fait savoir que ces résultats ne permettaient pas de tirer des conclusions et que seules des analyses des restes du défunt pourraient éclaircir le mystère.
Les experts ont prévenu que le polonium se dégrade rapidement et qu'une éventuelle autopsie devait être faite le plus tôt possible. Les responsables de l'Institut de radiophysique en Suisse ne pouvaient être joint dans l'immédiat.
Le 31 juillet dernier, la veuve de Yasser Arafat a porté plainte contre X pour assassinat en France, suite aux suspicions d'empoisonnement au polonium 210 du président de l'Autorité palestinienne mort le 11 novembre 2004, à l'hôpital militaire Percy de Clamart près de Paris.
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