La sortie du nucléaire ne bénéficie pas d'un soutien sans faille de la part de la communauté scientifique. Les avis divergent parmi les Académies suisses des sciences pour savoir s'il faut continuer à utiliser l'atome à long terme.
Les quatre Académies - des sciences naturelles, des sciences humaines et sociales, des sciences médicales ainsi que des sciences techniques - ont présenté jeudi à Berne leur analyse de l'avenir de l'approvisionnement énergétique.
Elles soutiennent certains objectifs du Conseil fédéral, comme une utilisation plus efficiente de l'énergie et le développement du renouvelable. Elles n'ont toutefois pas pu se mettre d'accord sur le point central de la sortie du nucléaire. Les Académies réclament en revanche unanimement la poursuite de la recherche nucléaire fondamentale en particulier s'agissant de nouveaux concepts de réacteurs.
Moderniser le réseau
Les Académies soulignent aussi le défi que représente l'adaptation du réseau électrique. Son adaptation à de nouveaux modes de production toujours plus décentralisés ainsi que son intégration dans un ensemble européen sont deux des exigences incontournables.
Un accord sur l'électricité avec l'Union européenne est en outre indispensable. Il est un préalable au raccordement de la Suisse à un éventuel futur réseau européen à très haute tension. Parallèlement au transport, il est aussi important de développer les moyens de stockage de l'électricité, en mettant l'accent sur des bassins d'accumulation et l'accumulation d'énergie de pompage.
ats/pym