Former davantage de médecins est la solution désormais reconnue pour combler le manque de praticiens qui se dessine à l'avenir en Suisse. Cantons et universités viennent de s'accorder sur une déclaration d'intention prévoyant d'augmenter le nombre d'étudiants.
La convention est prête mais elle n'est pas encore signée, a indiqué vendredi Michael Jordi, porte-parole de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS) confirmant une information des quotidiens alémaniques "Bund" et "Tages-Anzeiger".
Renforcement de la médecine de famille
Dans ce document, la CDS, son homologue de l'instruction publique et la Conférence universitaire suisse (CUS), réclament non seulement des places d'étudiants en médecine supplémentaires, mais encore un renforcement de la médecine de famille.
Selon elles, il est clair que l'argent nécessaire - jusqu'à 200 millions de francs par an, selon un rapport présenté par le Conseil fédéral - doit provenir de la Confédération, au moins en partie.
Les coûts pour la Confédération?
Les conférences intercantonales et universitaire attendent de Berne un engagement sous la forme de la reprise à son compte des coûts supplémentaires occasionnés aux Facultés de médecine ainsi qu'aux hôpitaux qui devront offrir davantage de places de formation, a encore précisé Michael Jordi dans une prise de position écrite.
Les coûts et les modalités de financement doivent encore faire l'objet d'approfondissement. Les discussions qui vont désormais suivre entre la Confédération et les autres acteurs devront clarifier la situation, a déclaré Michael Jordi.
ats/vtom
200 millions par an pour 400 médecins
Confirmant son rapport de novembre 2011, le Conseil fédéral recommande de former à l'avenir 1200 à 1300 médecins par année à l'université, contre 700 à 800 actuellement.
Sachant qu'une formation de base qui dure six ans revient à près d'un demi-million de francs, une volée de 400 médecins supplémentaires coûterait quelque 200 millions de francs aux caisses publiques.
Pénurie de médecins en 2030
Si les universités ne forment pas davantage de médecins, il devrait manquer près d'un tiers de praticiens en Suisse à l'horizon 2030.
Cette mise en garde de l'Observatoire suisse de la santé repose sur une étude de 2008.