Modifié

Alain Berset se lance dans la campagne musicale

Les élèves suisses bénéficient d'un plus grand nombre de leçons de musique que leurs pairs des autres pays selon la conseillère Isabelle Chassot. [KEYSTONE/Fabrice Coffrini]
Les élèves suisses bénéficient d'un plus grand nombre de leçons de musique que leurs pairs des autres pays selon la conseillère Isabelle Chassot. - [KEYSTONE/Fabrice Coffrini]
En prévision de la votation du 23 septembre sur l'éducation musicale, le conseiller fédéral Alain Berset a tenu à souligner l'importance de la musique comme garante de la cohésion nationale.

La musique renforce la cohésion du pays. Fort de ce principe, Alain Berset a fait lundi l'éloge de l'article constitutionnel sur la promotion de la formation musicale en votation le 23 septembre.

Initialement, le Conseil fédéral ne voulait ni de l'initiative populaire "Jeunesse+musique" ni du contre-projet. Mais face au risque de succès de l'initiative, il s'est rallié à l'article constitutionnel élaboré par le Parlement.

Facteur d'unité

Ce nouveau texte, qui a permis le retrait de l'initiative, a l'avantage de sauvegarder la souveraineté des cantons en matière d'enseignement, tout en posant des exigences minimales pour la formation musicale, a jugé Alain Berset.

"La culture, et la musique en particulier, sont importantes en Suisse." Et le conseiller fédéral de citer les milliers de choeurs, fanfares et autres groupes pratiquant leur art dans tous les coins du pays.

Aux yeux du socialiste, la musique est un facteur d'unité puisqu'elle assure les échanges à travers les frontières linguistiques et entre les générations.

Un enseignement de qualité

Si le peuple et les cantons acceptent l'article, les pouvoirs publics devront s'engager pour un enseignement de qualité de la musique à l'école.

Indépendamment de la votation, l'harmonisation des objectifs de la scolarité obligatoire est en cours, a souligné Isabelle Chassot, présidente de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique.

Dès que le processus sera terminé, probablement en 2014, les programmes seront comparables au niveau national. La formation musicale à l'école revêt déjà aujourd'hui une grande importance dans les cantons, selon la conseillère d'Etat fribourgeoise.

ats/mca

Publié Modifié

Qui partagera les coûts?

Le contre-projet réclame aussi le soutien de la formation musicale extrascolaire. Celle-ci est aujourd'hui le plus souvent en mains des communes ou de privés, a rappelé Mme Chassot. Pour elle, il n'est pas question de mettre unilatéralement à la charge des cantons et des communes les nouveaux coûts qui résulteront de l'article.

Les coûts ne peuvent pour l'heure pas être encore évalués. Les dépenses supplémentaires pour la formation musicale dépendront de la loi d'application.