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Ueli Maurer dénonce la perte de liberté de la Suisse

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Réunis à Bâle, les leaders de l'UDC ont sévèrement critiqué la politique de l'asile. - [Walter Bieri]
Ueli Maurer a dénoncé samedi la perte de souveraineté dont serait victime la Suisse ainsi que la jalousie dont elle ferait l'objet de la part de l'étranger devant les délégués de l'UDC réunis à Bâle. Ceux-ci recommandent deux "non" et un "oui" lors des votations du 23 septembre.

Pour Ueli Maurer, la Suisse a perdu une partie de sa liberté. Devant les quelque 330 délégués de son parti réunis à Bâle samedi, le conseiller fédéral UDC a montré du doigt la libre circulation, les accords internationaux mais aussi la jalousie de l'étranger.

"Savoir dire non"

"Avons-nous encore la liberté de nous donner nos propres lois?", s'interroge le conseiller fédéral. Sa réponse: "Partiellement tout au plus". En matière d'immigration, avec les accords sur la libre circulation et de Schengen, "la Suisse a renoncé à la liberté de pouvoir elle-même déterminer sa politique".

Il en va de même pour le secret bancaire. Avec les pressions de l'Union européenne, les Etats-Unis et l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), la Suisse a été contrainte d'adapter sa réglementation, ce qui restreint la sphère privée, a-t-il déclaré.

Les pressions de l'étranger viennent du fait que la Suisse "éveille de la jalousie et de l'envie", a affirmé le ministre. Il faut avoir le "courage de dire non quand cela est nécessaire".

Politique d'asile critiquée

Ueli Maurer a également abordé la thématique de l'asile et de la hausse des demandes et de la criminalité. "Le problème trouvera une solution quand la Suisse cessera d'être un paradis pour les requérants". Il faut réduire le temps de procédure, a-t-il affirmé. Celui-ci peut aller jusqu'à 1400 jours entre le dépôt de la demande et la sortie de la Suisse. A ce propos, lire également: La Suisse traite certaines demandes d'asile en deux jours

En comparaison, la Norvège a mis en place des procédures accélérées allant de 48 heures à trois semaines. Aux Pays-Bas aussi, la procédure accélérée prend 8 jours. Le reproche ne s'adresse pas aux requérants mais au manque de volonté politique pour prendre le problème en main, a-t-il déclaré. "J'espère que cela va changer".

L'assemblée de l'UDC a pour thème "liberté et responsabilité". Les délégués définiront également les mots d'ordre du parti pour les initiatives pour la "Protection contre le tabagisme passif" ainsi que pour la "Sécurité du logement à la retraite", soumises au vote le 23 septembre.

ats/cab


Votations du 23 septembre: les mots d'ordre

Tabagisme passif           Allègement fiscal des retraités          Formation musicale           VertsOUINONOUIPS  OUINONOUIPDC  NONNONOUIPLR NONNONNONPBDNONNONOUIUDCNONOUINONPVLNON--PCS  liberté de voteNONOUIPEVOUINONOUI

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23 septembre: deux "non" et un "oui"

Les délégués de l'UDC réunis samedi à Bâle étaient appelés à se prononcer sur deux des objets soumis au vote le 23 septembre.

Ils ont à une grande majorité (284 contre 25 et 2 abstentions) dit "non" à l'initiative sur la fumée passive, faisant valoir que le texte empiète sur les libertés individuelles. Ils se sont également montrés convaincus que les places de travail individuelles seraient concernées par une interdiction de fumer alors même que les initiants garantissent le contraire.

Les délégués ont également appelé, pratiquement à l'unanimité (289 contre 6 et une abstention) à voter "oui" à l'initiative "Sécurité au logement à la retraite". Il s'agit à leurs yeux de dépénaliser les propriétaires ayant économisé pour rembourser leurs dettes.

Quant au troisième objet soumis au vote le 23 septembre, l'article constitutionnel sur la formation musicale, le comité central l'a rejeté. Si l'UDC reconnaît "l'importance de la promotion musicale chez les jeunes", le parti estime qu'elle est actuellement déjà "encouragée par des particuliers, des associations, des communes et des cantons".