"C'est un succès total: pour des raisons de place, nous avons même dû refuser des inscriptions", a relevé dimanche Anita Wymann, co-présidente de l'Organisation des lesbiennes suisses (OLS).
Quelque 140 femmes ont répondu à l'appel de l'OLS et du réseau professionnel "WyberNet" pour venir débattre de leur condition et de leur avenir à Zurich, lors du premier congrès lesbien de Suisse. Elles étaient conviées à traiter de thèmes comme la vie professionnelle, la condition de mère, de migrante, de politicienne ou de transsexuelle.
L'oratrice et auteur d'une étude en sciences sociales à l'Université de Bâle Eveline Nay plaide pour une politique féministe lesbienne qui ne vise pas à se plier à la norme mais rend possible la diversité des concepts de vie. Pour sa part, l'avocate Eylem Copur a relevé qu'il n'y a pas de droit propre à la protection contre les discriminations en Suisse. Or, un tel droit est le baromètre du degré de civilisation atteint par une société.
Etudes sociologiques demandées
Les études sur les réalités que vivent les lesbiennes n'existent pas, a dénoncé Eylem Copur. Ce qui rend d'autant plus difficile la tâche des juristes qui veulent établir des règles contre la discrimination des lesbiennes.
L'OLS demande donc à la Confédération de mettre plus d'argent pour financer des études sur la condition des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels et des transsexuels. Elle appelle à la création d'une commission fédérale contre les discriminations.
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