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Le personnel des cafés a gagné trois ans de vie depuis 2010

L'espérance de vie des serveurs augmente de trois ans quand ils ne sont pas exposés à la fumée passive.
L'espérance de vie des serveurs augmente de trois ans quand ils ne sont pas exposés à la fumée passive.
La suppression de la fumée passive, sur laquelle le peuple se prononcera le 23 septembre prochain, offre trois années de vie au personnel des cafés-restaurants. C'est ce que démontre une étude suisse menée sur deux ans auprès d'une centaine de participants.

L'interdiction de fumer entrée en vigueur en 2010 est bonne pour la santé du personnel des cafés-restaurants. Une étude de l'Institut tropical et de santé publique de Bâle (Swiss TPH) sur la base d'indicateurs cardio-vasculaires montre un gain équivalent à trois années de vie.

Une centaine de participants dans trois cantons

Cette étude baptisée "Cohort Study on Smokefree Intervention in Bars and Restaurants" a porté sur une centaine de volontaires dans trois cantons (BS, BL, ZH), principalement des serveurs et serveuses, mais aussi des cuisiniers aidant au service dans de plus petits établissements.

Les sujets ont subi un premier examen médical en 2010, avant l'entrée en vigueur de l'interdiction le 1er mai, puis deux autres six et douze mois plus tard.

Une exposition à la fumée divisée par seize

Avant l'interdiction, les employés inhalaient passivement l'équivalent de cinq cigarettes par jour. Après l'interdiction, cette exposition a été divisée par seize, comme l'ont montré les badges de mesure que portaient les volontaires.

Ces travaux, auxquels l'Institut universitaire romand de santé au travail a participé, ont été présentés jeudi à Lausanne dans le cadre de la Conférence de santé publique suisse 2012. Le peuple se prononce le 23 septembre sur l'initiative contre le tabagisme passif, qui vise à interdire tous les restaurants fumeurs restants ainsi que les fumoirs avec service.

ats/char

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