Un collaborateur de Comparis.ch a reconnu avoir tenté de pirater le site de comparaison de primes maladie de l’OFSP en septembre 2011. Il a admis les faits jeudi après-midi. Il a été congédié avec effet immédiat.
Le 28 septembre 2011, cet employé a voulu tester les mesures générales de sécurité du site de l'OFSP depuis son poste de travail. Il a agi de son propre chef et en aucun cas pour le compte de l'entreprise, durant les heures de bureau et par "pur intérêt personnel", indique un communiqué du comparateur basé à Zurich.
"Comportement inapproprié"
Comparis.ch souligne qu'il n'était pas chargé d'enquêter sur les primes maladie. Par sa démarche, ce collaborateur a enfreint des règles internes à l'entreprise. Celle-ci estime toutefois que l'utilisation d'un logiciel d'exploration du réseau pour consulter des primes de caisse maladie est légal et usuel sur internet. Un autre département s'employait à faire fonctionner ce logiciel.
Le comparateur dit regretter "le comportement inapproprié" de son employé. L'entreprise assure qu'elle n'a jamais tenter de se procurer les primes de caisses maladie par des biais illicites.
ats/bkel
Accusations de L'Hebdo
Dans la matinée de jeudi, Comparis.ch avait rejeté vivement les reproches de L'Hebdo qui l'accuse dans sa dernière édition d'avoir tenté de pirater le site de comparaison de primes maladie de l'OFSP. Une audience sur le fond de l'affaire est agendée le 12 septembre devant la Cour civile du Tribunal cantonal vaudois.
Le comparateur reconnaît avoir tiré du site www.priminfo.ch de la Confédération les primes maladie publiées à fin septembre 2011. Le site regrette que le magazine ne l'ait pas fait réagir aux reproches précis qu'il a formulés avant la parution de l'article. Il estime que ces accusations nuisent à sa réputation.
Comparis.ch a déposé auprès de la justice vaudoise une demande de mesures superprovisionnelles, acceptée mercredi. Mais l'éditeur a expliqué qu'il avait reçu l'avis trop tard: le magazine a été distribué jeudi en kiosque et envoyé aux abonnés.
"C'est une décision de justice et on s'y est soumis dans la mesure du possible. Nous n'étions plus en mesure d'empêcher la publication. Par contre, par esprit de fair-play, nous avons retiré l'article incriminé de notre site internet", a dit à l'ats Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie.
"Nous avons des preuves de ce que nous avançons et nous sommes sereins sur la suite de la bataille judiciaire", ajoute Daniel Pillard, qui ne peut pas s'exprimer sur le fond de l'affaire. Dans son article, L'Hebdo explique qu'il s'appuie notamment sur un courriel de l'Office fédéral de l'informatique, adressé à l'OFSP.