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La mesure d'exclusion des gays au don du sang pourrait tomber

A male voluntary blood donator kneads a plastic ball to stimulate the blood flow in the blood transfusion center of the Swiss Red Cross in Berne, Switzerland, and donates blood, pictured on April 30, 2008. (KEYSTONE/Gaetan Bally) Arm eines Blutspenders mit dem typischen Knetball waehrend der Blutentnahme, aufgenommen am 30. April 2008 im Blutspendedienst des Rotes Kreuzes in Bern, Schweiz. (KEYSTONE/Gaetan Bally) [Gaëtan Bally]
Le don du sang est interdit aux homosexuels depuis 1977. Le Conseil fédéral va examiner la question. - [Gaëtan Bally]
Le Conseil fédéral va examiner l'interdiction faite aux gays de donner leur sang. Le comportement à risque pourrait remplacer l'appartenance à un groupe à risque dans les critères d'exclusion.

Les gays pourraient ne plus être interdits de don de sang. Le Conseil fédéral est prêt à revoir les critères d'exclusion pour s'attaquer au comportement à risque plutôt qu'à l'orientation sexuelle.

Depuis 1977

Les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes - désignés par l'acronyme HSH - sont exclus depuis 1977 par le Service de transfusion sanguine de la Croix-Rouge suisse, confirme jeudi le Conseil fédéral à Luc Recordon (Verts/VD).

Le conseiller aux Etats, dans une interpellation, s'interroge sur le bien-fondé de cette mesure, qu'il juge discriminatoire. Qui plus est, elle limite l'offre de sang pour les transfusions. Jusqu'ici, les besoins ont pu être couverts, répond le gouvernement. Et de préciser qu'il faut s'assurer de disposer d'un sang non contaminé.

Critères réévalués

En mars 2012, la Direction européenne de la qualité du médicament et des soins de santé a conclu que le risque de transmettre le virus du sida ou celui de l'hépatite B était fortement lié au comportement sexuel du donneur et qu'il augmentait dans le cas des gays. Toutefois, selon les experts, le problème peut être abordé dans une perspective différente, note le gouvernement.

L'Office fédéral de la santé publique a d'ailleurs indiqué à plusieurs reprises que les critères d'exclusion devaient porter sur le comportement à risque du donneur, à clarifier et évaluer individuellement, et ne pas se limiter à l'appartenance à un groupe à risque. Le Conseil fédéral est donc prêt à examiner la possibilité de reformuler les critères actuels.

ats/char

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