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Didier Burkhalter veut lutter contre l'impunité en Syrie

L'interview de Ban Ki-moon et Didier Burkhalter
L'interview de Ban Ki-moon et Didier Burkhalter / L'actu en vidéo / 11 min. / le 10 septembre 2012
La Suisse doit lutter contre l'impunité, a déclaré le conseiller fédéral Didier Burkhalter interrogé par la RTS à l'occasion du 10e anniversaire de l'adhésion de la Suisse à l'ONU. Le secrétaire général Ban Ki-moon a fait les louanges de la Suisse.

"Il est très important qu'on lutte contre l'impunité", a indiqué le conseiller fédéral Didier Burkhalter en parlant de la Syrie lors d'une interview de la RTS menée à l'occasion du 10e anniversaire de l'adhésion de la Suisse à l'ONU, lundi.

Pour le ministre des Affaires étrangères, le président syrien Bachar al-Assad doit être jugé, ainsi que tous ceux qui commettent des exactions.

Concernant la Tessinoise Carla del Ponte, son aide est proposée pour renforcer l'efficacité de la commission internationale d'enquête. "Pour pouvoir agir après, il faut posséder les preuves", explique le ministre. (Lire L'ancienne procureure Carla del Ponte pourrait enquêter sur la Syrie)

Réformer le Conseil de sécurité

"Avec le blocage au Conseil de sécurité, la question du droit de veto se pose", a renchéri le Neuchâtelois, qui plaide pour que la Suisse rejoigne le Conseil de sécurité de l'ONU.

Didier Burkhalter à la conférence internationale de Genève sur la Syrie, ce samedi 30 juin. [Laurent Gillieron]
Didier Burkhalter à la conférence internationale de Genève sur la Syrie, ce samedi 30 juin. [Laurent Gillieron]

La Suisse se bat pour que le Conseil de sécurité consulte plus, agisse dans une plus grande transparence ou que les membres permanents s'obligent eux-mêmes à ne pas user du droit de veto dans le cas de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocide, avait assuré un peu plus tôt le ministre suisse à l'Université de Genève.

"Des obligations internationales sont violées gravement et au quotidien. Et pourtant la communauté internationale est paralysée, enferrée, et l'ONU, avec elle, tiraillée entre la nécessité de réagir et des intérêts géopolitiques régionaux et plus globaux qui font parfois triompher le cynisme", a déclaré le ministre devant un large public, là encore en présence de Ban Ki-moon.

bri avec l'ats

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Des ruches pour marquer l'anniversaire

Pour marquer les dix ans de l'adhésion de la Suisse à l'ONU, Didier Burkhalter et Ban Ki-moon ont inauguré un rucher dans le parc du Palais des Nations.

L'ensemble comprend dix ruches, peintes en rouge et blanc. Sur chaque ruche est imprimé un objectif onusien conforme aux objectifs de la Suisse, comme "Paix", ou "Environnement".

Le demi-million d'abeilles devrait produire 700 kilogrammes de miel par an. Sur chaque pot sera inscrit en six langues: "Pour un Monde plus Doux".

Deux priorités à l'ONU

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a annoncé que la Suisse s'est fixée deux priorités pour prolonger son action au sein de l'ONU. Elle développera la sécurité humaine et de la réforme de l'organisation.

A propos du rôle de Genève, il a souligné qu'il "faudra être innovant pour que le site reste attractif".
"En plus des 50 millions de francs offerts par la Suisse, la rénovation du Palais des Nations nécessite d'autres investissements pour que le travail qui y est réalisé soit efficace et durable", a averti le conseiller fédéral.