La SSR n'aura pas le droit de faire de la publicité sur internet, a décidé le Conseil fédéral vendredi. Le gouvernement souhaite en revanche lui concéder davantage de possibilités journalistiques.
Le Conseil fédéral juge possible qu'à moyen terme la SSR puisse aussi exercer une activité commerciale sur internet. Mais cette ouverture est pour l'instant prématurée: les recettes publicitaires de la SSR ont connu une évolution positive ces deux dernières années. Maintenir le statu quo facilitera en revanche le développement en ligne des éditeurs et sera économiquement supportable pour la SSR.
Assouplir les règles du jeu
Le gouvernement n'en reconnaît pas moins les besoins de la radio-télévision de service public. Depuis l'octroi de la dernière concession en 2007, le public s'est encore davantage détourné des médias classiques pour leur préférer les offres en ligne. Il est donc urgent d'assouplir les règles du jeu pour éviter que la SSR ne soit reléguée au second plan par la concurrence transfrontalière.
La SSR devrait ainsi pouvoir publier sur son site également des contenus non liés aux émissions. Les services de Doris Leuthard soumettront au Conseil fédéral des propositions concrètes en ce sens.
Evaluer les besoins du public
Le gouvernement a en outre chargé le Département de la communication d'élaborer un projet en vue de la création d'une commission extra-parlementaire des médias. Celle-ci aurait notamment pour mission d'observer l'évolution et l'importance de la place médiatique suisse et du service public, et d'évaluer les besoins du public dans un contexte de mutation des médias.
ats/jgal
La réaction de la SSR
La SSR s'est dit satisfaite de la plus grande marge de manoeuvre pour son offre en ligne que le Conseil fédéral a décidé vendredi de lui accorder.
Ainsi, "le service public pourra atteindre les utilisateurs là où ils sont, c'est-à-dire davantage sur internet", indique la SSR.
En revanche, "la SSR ne pourra pas compenser sa probable baisse de revenus publicitaires par la publicité en ligne", constate encore le communiqué.