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La pression s'accroît sur Christoph Mörgeli alors que l'UDC est ébranlée

L'Université de Zurich a décidé de se passer des services de Christoph Mörgel (UDC), conservateur du musée de la médecine
L'Université de Zurich a décidé de se passer des services de Christoph Mörgeli (UDC), conservateur du musée de la médecine / Le journal du Dimanche / 1 min. / le 16 septembre 2012
Les temps sont durs pour les conseillers nationaux UDC. Après la démission de Bruno Zuppiger et le burn-out de Natalie Rickli, la pression s'accroît sur Christoph Mörgeli. Mais Toni Brunner estime qu'il n'y pas de problème de personnel dans son parti.

Les reproches toujours plus sévères à l'égard de Christoph Mörgeli, le retrait de Bruno Zuppiger, le burn-out de Natalie Rickli: malgré ces événements, le président de l'UDC Toni Brunner considère qu'il n'y a pas de problème de personnel dans son parti.

Les critiques dans les médias à l'égard de Christoph Mörgeli pour sa gestion de l'Institut et Musée d'histoire de la médecine de l'Université de Zurich sont, selon Toni Brunner, une "attaque incroyable" et "remarquablement bien orchestrée" contre "un des politiciens les plus pointus de Suisse".

L'UDC est naturellement aussi visée, a déclaré le St-Gallois dans l'émission "Samstagsrundschau" de la radio alémanique DRS. S'il y avait des problèmes entre Christoph Mörgeli et son chef, il serait normal que le chef parle d'abord à son employé, estime Toni Brunner.

Evaluation de son travail toujours en cours

Le conseiller national zurichois est sous pression depuis mardi suite à un article du "Tages-Anzeiger" faisant état d'un rapport interne critique en relation avec son travail de conservateur du Musée d'histoire de la médecine.

Vendredi, l'Université de Zurich a indiqué que "depuis novembre 2011 une évaluation extraordinaire des prestations de l'activité du Pr Christoph Mörgeli est en cours". Le rapport académique de l'Institut d'histoire de la médecine ne sera publié qu'au terme de cette procédure, qui n'est pas terminée, comme l'a précisé l'université dimanche.

Mörgeli se dit victime de mobbing

Christoph Mörgeli s'est défendu dans le "Landbote" et la "Limmattaler Zeitung". Il a estimé que les critiques de son supérieur étaient unilatérales, incorrectes et faisaient partie d'une campagne de mobbing.

Il se perçoit comme "l'une des dizaines de milliers de victimes de mobbing en Suisse". Il réclame l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre son chef, mais l'université a indiqué qu'il n'y a aucun motif pour le faire.

Par ailleurs, on apprenait dimanche que la Société suisse d'histoire de la médecine et des sciences naturelles (SSHMSN) a invité Christoph Mörgeli à démissionner (lire encadré).

Autre charge contre le parti

Trois des membres zurichois très en vue de l'UDC se retrouvent sur la touche ainsi ces derniers temps. Bruno Zuppiger, s'est ainsi retiré lundi passé du Conseil national: la pression de l'"affaire de l'héritage" devenait trop forte, a estimé Toni Brunner à la radio DRS.

Cet épisode a également été une charge pour le parti, a concédé le président: la direction n'avait pas été informée de la décision du Zurichois de démissionner au début de la présente session. Le burn-out de la conseillère nationale zurichoise Natalie Rickli n'a en revanche rien à voir avec les deux autres évènements, a conclu Toni Brunner.

ats/jzim

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Mörgeli invité à démissionner

La Société suisse d'histoire de la médecine et des sciences naturelles (SSHMSN) a invité dimanche Christoph Mörgeli à démissionner.

S'il ne le fait pas, il sera exclu lors de la prochaine assemblée des membres, a indiqué à l'ats le président de la SSHMSN Hans Konrad Schmutz, confirmant des informations de la "SonntagsZeitung" et de la "NZZ am Sonntag". Une majorité des deux tiers est requise pour une exclusion.

Selon Konrad Schmutz, Christoph Mörgeli a prétendu que des considérations politiques auraient joué un rôle dans le refus d'un manuscrit qu'il avait soumis pour publication dans la revue "Gesnerus" de la SSHMSN.

Une société scientifique ne saurait tolérer de tels reproches de la part d'un de ses membres, a estimé Konrad Schmutz. Les manuscrits soumis sont anonymisés et jugés exclusivement sur leur qualité, a-t-il ajouté. Christoph Mörgeli n'était pas joignable dimanche pour une prise de position.