Les citoyens suisses doivent répondre dimanche à trois questions sur le plan fédéral. L'initiative "Protection contre la fumée passive" est la plus disputée. Elle a été lancée en mai 2009 par une alliance d'une quarantaine d'organisations de santé et syndicales sous la direction de la Ligue pulmonaire suisse.
Fumée passive
Les initiants se battent contre la Loi fédérale sur la protection contre le tabagisme passif adoptée au Parlement en octobre 2008, qui n'offre selon eux pas une protection complète pour la population, surtout dans le secteur de la restauration. Le manque d'uniformité pour toute la Suisse est également dénoncé.
Le Conseil fédéral, le centre, la droite et les milieux économiques s’opposent à ce texte. Selon eux, la loi en vigueur depuis 2010 est suffisante et a déjà permis d'améliorer la santé de la population suisse de manière significative.
Valeur locative en question
Le 2e objet soumis à votation, l'initiative "Sécurité du logement à la retraite", demande que les propriétaires arrivés à la retraite aient la possibilité de renoncer à l'imposition de la valeur locative. Ceux qui auraient fait ce choix n'auront alors plus droit aux déductions fiscales pour leur bien immobilier.
Le texte est essentiellement soutenu par certains milieux de droite. Le Conseil fédéral, le centre-droit et la gauche s’y opposent. Selon eux, l'initiative ne profitera qu'aux hauts revenus et les pertes fiscales seraient très importantes.
Formation musicale des jeunes
La 3e votation concerne l'arrêté fédéral sur la promotion de la formation musicale des jeunes. Ce texte est un contre-projet à l’initiative populaire datant du 15 mars 2012 lancée par Jeunesse et Musique, l'association faîtière des institutions qui s'occupent de la formation musicale des écoliers. Seul le Parti libéral-radical et certains UDC s'y opposent. C'est en premier lieu l'intervention de la Confédération dans la sphère de compétence des cantons qui pose problème, selon eux.
TransRun et forfaits fiscaux
Les citoyens neuchâtelois devront dire s’ils acceptent le projet de RER TransRun qui doit relier le haut et le bas du canton. Le coût du RER-TransRun s'élève à 919 millions de francs, dont 830 millions pour la liaison rapide. Avec les contributions fédérales, et en particulier la participation de 241 millions des CFF, le coût à la charge du canton (60%) et des communes (40%) passerait de 919 à 560 millions. Ce réseau pourrait voir le jour à l'horizon 2022.
Dans le canton de Berne, trois objets sont soumis à votation: une loi encourageant les fusions de communes, une révision partielle de la loi sur les impôts (initiative et contre-projet), qui prévoit le durcissement (ou l’abolition) des modalités de l’imposition forfaitaire pour les riches étrangers, et une révision de la loi sur l’imposition des véhicules routiers.
Plusieurs votations communales se tiendront encore en Suisse romande, dont une en ville de Genève sur la mise en place de zones à 30 km/h.
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