Trois navires gouvernementaux chinois ont pénétré lundi dans les eaux territoriales d'un archipel japonais revendiqué par Pékin. Cet épisode est le dernier en date de l'inquiétant bras de fer que se livrent les deux géants asiatiques.
Ces navires, deux de surveillance maritime et un troisième de l'administration des pêches, ont croisé pendant sept heures à 20 km de deux des îles Senkaku, en mer de Chine orientale, ont annoncé les garde-côtes japonais qui surveillent l'archipel.
Six autres bateaux chinois patrouillaient un peu plus loin, près de la limite des 22 km marquant la frontière des eaux territoriales nippones.
Relations de voisinage complexes
La tension est montée depuis le début septembre et la décision japonaise de nationaliser trois de ces cinq îles inhabitées, dont les fonds marins environnants pourraient renfermer des hydrocarbures.
Des manifestations antijaponaises ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes en Chine pendant plusieurs jours à la mi-septembre. Les autorités chinoises ont depuis semble-t-il agi pour mettre un terme à cette contestation dans la rue, mais la tension reste vive entre les deux voisins.
Dimanche, la Chine a décidé de "repousser" une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la normalisation des relations entre la Chine et le Japon, prévue le 27 septembre. (Lire : Anniversaire de la normalisation des relations sino-japonaises renvoyé).
Les relations complexes entre les deux principales puissances économiques d'Asie restent marquées par l'occupation d'une partie de la Chine par les troupes impériales japonaises de 1931 à 1945.
afp/pym